Reportage
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Cinquante et un hommes ont été reconnus coupables jeudi au palais de justice d’Avignon, devant lequel se déroulait une manifestation. Une salle de diffusion était dédiée aux proches : une seule personne par accusé pouvait y entrer.
Un simple cordon délimite deux espaces sur l’esplanade, entre les grilles et les marches du palais de justice d’Avignon. D’un côté : une nuée de journalistes attendant la délivrance de leur badge une fois arrivés devant les portes vitrées de l’entrée. De l’autre : un mince couloir réservé aux accusés qui sont pour l’instant encore libres, et à qui le président du tribunal avait demandé de se présenter, jeudi matin, pour le verdict dans le procès pour viol de Mazan. Certains ont opté pour la stratégie de découvrir leur visage pour tenter de traverser discrètement la foule de manifestants, banderoles levées, qu’ils devaient traverser. D’autres ont remonté leurs masques et baissé leurs capuches, provoquant des huées et du tumulte sur leur passage. A leur suite, leurs familles collectent et tracent, têtes baissées.
Ce sont principalement des femmes qui accompagnent les accusés pour cette journée de verdict. Ils étaient aussi majoritaires à monter à la barre lors de l’audience, pour tenter de raconter l’histoire d’un fils, d’un mari, d’un père… Certains pardonnent, d’autres sont encore abasourdis par les faits. “Et ce seront toujours eux qui iront les voir au parloir”, soupire, avec empathie, un manifestant.
Après l’entrée, c’est l’heure du contrôle et des fouilles de sécurité pour tout le monde. Les grands
