Karl et José disent au revoir à Rik Van Looy : « C’était une star, de par sa façon de courir et sa franchise »
Le monde du cyclisme dit au revoir à l’un de ses plus grands champions avec Rik Van Looy. Nos commentateurs cyclistes Karl Vannieuwkerke et José De Cauwer rendent hommage à l’empereur d’Herentals dans Sporza Daily.
90 ans, un peu moins de 91 ans : Rik Van Looy est décédé à un âge béni. Pourtant, sa mort a encore surpris Karl Vannieuwkerke. « Je l’ai vu il y a six mois et il était encore très lucide. Rien ne me faisait soupçonner qu’il nous quitterait si tôt », a-t-il déclaré.
José De Cauwer peut confirmer que Van Looy était encore très lucide. « Rik suivait toujours de très près le cyclisme. Si j’avais dit quelque chose qu’il avait vu différemment, je l’aurais toujours entendu», sourit De Cauwer.
Cela caractérise Van Looy. «Il était très franc et aussi critique», explique Vannieuwkerke. “Et il n’a pas tari d’éloges envers des coureurs comme Tadej Pogacar ou Remco Evenepoel.”
Je l’ai vu il y a six mois et il était encore très lucide.
Karl Vannieuwkerke
Ce n’est pas un hasard si deux coureurs n’hésitent pas à attaquer, comme Van Looy ne l’a jamais fait dans sa carrière. “Il pouvait bombarder tout le peloton”, se souvient De Cauwer. “Dans le peloton actuel avec des gars comme Pogacar ou Van der Poel, il se serait parfaitement intégré.”
« En raison de sa façon de courir, il avait beaucoup de supporters, mais aussi quelques adversaires. Il a suscité la polémique. C’était vraiment une figure.
« Rik Van Looy a touché les gens. C’était une star. De par sa manière de courir, mais aussi de par ses propos et sa franchise. Il a conservé ce dernier jusqu’à sa mort.
“Il a gagné des courses qu’il n’aurait pas pu gagner”
Le parcours de Rik Van Looy est impressionnant. Où faut-il le placer dans la galerie des grands ? “Mon Dieu, c’est toujours difficile”, doute José De Cauwer.
« Eddy Merckx était différent. Mieux. Il sera toujours numéro 1, je pense que personne ne fera jamais mieux. Mais à l’époque où Rik Van Looy était au sommet, il était l’un des plus grands, avec Jacques Anquetil. Il maîtrise vraiment le cyclisme classique.
Karl Vannieuwkerke place Van Looy au 2e rang du classement belge, après Merckx. « Ces 8 monuments inscrits sur son palmarès valent le détour et seront là pour toujours. Et puis il compte aussi 2 titres mondiaux. Cela aurait dû être 3, mais l’histoire de Ronse est bien connue.
Si vous plongez dans l’histoire du cyclisme, vous rencontrerez rapidement Rik Van Looy.
José De Cauwer
Parmi cette impressionnante liste d’honneurs, il est difficile de placer une victoire au-dessus des autres. « Sa plus grande réussite ? » s’exclame De Cauwer. «Eh bien, je pense à sa façon de courir. Contre tout et contre tout le monde. Contre toutes les valeurs établies. D’abord Rik Van Steenbergen, puis Eddy Merckx. Cela caractérise vraiment Van Looy.
« Parce qu’il était un combattant, il a gagné des courses qu’il n’aurait peut-être pas pu gagner. Et il a aussi beaucoup perdu, car il voulait traverser tout et tout le monde. Et aussi parce qu’on lui faisait souvent des courses.»
Pour De Cauwer, l’histoire du cyclisme ne peut s’écrire sans Rik Van Looy. « Si vous plongez dans l’histoire du cyclisme, vous arriverez rapidement à Rik Van Looy. Il était inférieur à très peu de gens.
Adieu à une icône du cyclisme : Rik Van Looy, l’empereur d’Herentals
Une icône belge du cyclisme n’est plus. Rik van Looy est décédé à l’âge de 90 ans, l’homme de deux titres mondiaux, de huit monuments et d’un impact qu’il ne faut pas surestimer sur le cyclisme belge. Nous regardons en arrière et célébrons la personne derrière l’empereur d’Herentals. Nous le faisons avec l’ancien rival et meilleur cycliste de tous les - Eddy Merckx, notre duo de commentateurs Karl Vannieuwkerke et José De Cauwer et l’ancien journaliste cycliste Robert Janssens.
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