Une centaine de personnels et huit tonnes de matériel quittent aujourd’hui La Réunion pour prêter main-forte aux secours à Mayotte, en alerte à l’approche de Chido. Le cyclone tropical est attendu samedi matin au plus près des côtes.
Il s’agit de deux avions qui ont décollé vendredi 13 décembre de La Réunion, chargés d’acheminer des renforts humains et matériels vers l’île de Mayotte menacée par le passage imminent de l’intense cyclone tropical Chido.
Attendu samedi matin sur les côtes nord-est de la Grande Terre avec des vents compris entre 120 et 150 km/h, le météore devrait mettre l’île en alerte rouge dès 7 heures le samedi 14 décembre.
Aussi, le ministre de l’Intérieur et le préfet de zone ont décidé d’envoyer à titre préventif des renforts depuis la France et la Réunion. Un premier avion de ligne commercial, spécialement affrété, a décollé à 13 heures de l’aéroport de Gillot.
A son bord, 35 pompiers réunionnais, dont une équipe canine ou des spécialistes de l’unité de secours déminage et du personnel de santé, mais aussi 70 militaires du 7e Régiment de formation et d’intervention de la sécurité civile de Brignoles (Var).
A leur place étaient également présents des cadres de l’état-major de la zone de protection civile de l’océan Indien (EMZPCOI), ainsi que des agents de l’agence régionale de santé, d’EDF et de Météo France.
A 15 heures, le Dash 8 de la Sécurité civile devait décoller de l’aéroport de Pierrefonds, avec à son bord quatre pompiers du SDIS 974 et huit tonnes de matériel d’intervention.
Des moyens conséquents, alors que Mayotte n’a pas connu un tel événement depuis près de quarante ans. « Un événement très rare, il faut remonter aux années 80 pour vivre un épisode de cette ampleur à Mayotte »a confirmé ce matin le directeur de cabinet du préfet, Vincent Bernard-Lafoucrière venu saluer et encourager les secouristes au départ.
« Nous sommes moyennement inquiets, mais quand même assez inquiets des impacts potentiels que cela pourrait avoir sur l’île et cela justifie pleinement l’anticipation qui a été démontrée »a-t-il souligné.
À Mayotte, où une grande partie de la population vit dans des habitats précaires, et où l’accès à l’eau et à l’électricité peut déjà être difficile en - normal, les dégâts provoqués par un cyclone pourraient en effet s’avérer très préjudiciables à la population.
« C’est la deuxième fois cette année que le SDIS 974 envoie un détachement d’aide à Mayotte cette année après l’épisode de sécheresse et de crise de l’eau, nous appliquons la solidarité régionale »a rappelé Sophie Arzal, présidente du CASDIS.
Le dernier point météo à 13h00 heure locale à la Réunion plaçait Chido, toujours au stade de cyclone tropical intense à 500 km au nord-est des côtes mahoraises, progressant vers le sud-ouest à une vitesse de 22 km/h et commençant à affecter les conditions météorologiques. au nord de Madagascar.