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Olivier Faure est prêt à négocier avec LR et les macronistes « en échange de compromis et de concessions réciproques »

Olivier Faure est prêt à négocier avec LR et les macronistes « en échange de compromis et de concessions réciproques »
Olivier Faure est prêt à négocier avec LR et les macronistes « en échange de compromis et de concessions réciproques »

“Nous n’allons pas entrer dans une guérilla permanente qui bloquerait complètement le pays”, a-t-il expliqué, prenant ses distances avec la stratégie de la insoumise.

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Olivier Faure à Paris, le 8 octobre 2024. (AFP / THOMAS SAMSON)

Olivier Faure a ouvert la porte à la participation du Parti socialiste à une majorité gouvernementale avec les macronistes et les Républicains, « en échange de compromis et de concessions réciproques », a-t-il déclaré vendredi 6 décembre.

“Je suis prêt à engager des discussions”, a déclaré le Premier secrétaire du PS.

franceinfo

. Il sera reçu à 12 heures à l’Élysée, avec les présidents des groupes socialistes à l’Assemblée et au Sénat, Boris Vallaud et Patrick Kanner. Emmanuel Macron a affirmé jeudi soir qu’il cherchait un « arc de gouvernement ».

« Nous sommes obligés de discuter avec Emmanuel Macron puisque c’est lui qui nomme le Premier ministre et qui peut geler le jeu, a déclaré vendredi Olivier Faure. J’espère que nous pourrons engager des discussions. (…)

Je vois bien qu’il n’y a pas de majorité absolue et qu’il faut, à un moment donné, arriver à arracher un certain nombre de décisions

en échange de compromis et de concessions réciproques.

Et les discussions ont déjà commencé, a reconnu le patron du PS. “Je ne vais pas trahir l’un ou l’autre, mais

Je parle avec des gens dans le bloc central

», a-t-il expliqué, soulignant que Boris Vallaud et Patrick Kanner étaient également en contact avec les forces politiques du bloc central, mais aussi avec les « partenaires du bloc de gauche ».

« Je suis prêt à entamer la discussion avec tous ceux qui sont – à l’exception du RN – prêts à participer à cette discussion, a déclaré le Premier secrétaire du PS. Si j’y vais, dans cette discussion, c’est pour aller extraire un certain nombre de points sur lesquels j’ai de fortes convictions », mais aussi pour

“débloquer le pays” et montrer aux Français qu’ils sont “considérés”

.

Quant aux négociations pour déterminer qui sera le prochain Premier ministre, Olivier Faure s’est prononcé en faveur d’un “préfigurateur” : “Quelqu’un qui puisse organiser la confrontation” entre les différentes forces politiques pour parvenir à un accord sur “une durée limitée”.

“Nous sommes obligés de faire des compromis sur tous les sujets”

« Nous sommes obligés de faire des compromis sur tous les sujets, a-t-il déclaré. (…) Je vous le rappelle, il y a eu un vote des Français. Ils ne m’ont pas donné un chèque en blanc, mais ils ont encore moins donné un chèque à Emmanuel Macron (…) Peut-être que nous n’obtiendrons pas ce que nous voulons, mais cela ne peut pas être rien non plus.

Interrogé sur l’abrogation de la réforme des retraites, inscrite au programme du Nouveau Front populaire, dont fait partie le PS, Olivier Faure a adouci sa position : «

Je suis conscient qu’il y a de l’argent à trouver

. Il ne s’agit pas simplement de dire « abroger, abroger, abroger » et nous verrons ensuite ce qui se passe.

« J’ai dit que j’étais prêt à ce que, avant d’abroger, on commence par chercher des financements, a détaillé le socialiste. On gèle cette réforme, on tient une conférence de financement, et à la fin, quand on a trouvé le mode de financement et la réforme qui permet le financement, on l’abroge.»

Par ailleurs, Olivier Faure a estimé que

La France insoumise s’était « auto-exclue » des discussions

sur la formation d’une majorité gouvernementale. “Elle a dit qu’elle ne voulait pas, puisqu’elle joue à autre chose, elle joue à la démission du chef de l’Etat”, a-t-il expliqué. «Je ne suis pas sur la démission du chef de l’Etat, je ne vais pas ajouter de la folie sur la folie. Les écologistes et les communistes se sont dits prêts à ce débat.»

“Le chef de l’Etat n’a pas l’intention de partir,

nous n’allons pas entrer dans une guérilla permanente qui bloquerait complètement le pays

ce qui mettrait en péril un certain nombre d’emplois et notre vie collective. Pour l’instant, je constate que les insoumis se sont exclus de cette discussion”, a déclaré le patron des socialistes.

 
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