Saint Nicolas existe ! | contact médical

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Et puis c’est enfin le réveillon de Noël. L’apothéose (et, espérons-le, pas l’apoptose) de semaines d’anticipation, de nervosité et de désir. Cela arrive toujours par à-coups : le bateau à vapeur est toujours bloqué devant des ponts fermés, Saint Nicolas lui-même se retrouve à l’hôpital avec une jambe cassée et parce que le chef Pete a promis aux enfants tous les cadeaux de leur liste de souhaits, Pire encore, les cadeaux ont désormais disparu. sur. La Saint-Nicolas est l’une des plus belles traditions enfantines que nous ayons, mais elle apporte aussi quelques troubles.

Pour certains, la tension saine se transforme en stress aigu. Plusieurs patients que je vois au cabinet me disent que leur maladie déraille à cause de la fête de Saint Nicolas. Les enfants épileptiques passent en premier. Les chercheurs ont étudié le comportement de recherche sur Internet pour « l’épilepsie » au cours de la période autour de Saint-Nicolas et ont constaté une augmentation de 14 pour cent, une tendance qui n’a pas été observée au cours de la même période dans d’autres pays où la fête de Saint-Nicolas n’est pas célébrée.

Et puis Piet qui tartine toujours quelque chose de savoureux. Toutes ces délicieuses friandises, même dans notre hôpital pour enfants, ne sont malheureusement pas autorisées à être consommées par tous les enfants. Il y a de bonnes nouvelles pour les enfants atteints de la maladie coeliaque cette année. Leur maladie est sur la carte. Cette année, à l’occasion de l’arrivée de Sinterklaas, un certain Pete a distribué des noix en pain d’épices sans gluten dans pas moins de 289 des 342 communes des Pays-Bas. Mais qu’en est-il des enfants suivant un régime cétogène strict ? Après environ six noix de pain d’épices ou un simple pain d’épices, ils ont déjà atteint leur apport quotidien en glucides.

Et puis le plus poignant, ce sont les enfants qui vivent dans la pauvreté. Aux Pays-Bas, plus de 300 000 enfants grandissent actuellement dans la pauvreté et Sinterklaas est une période stressante pour eux et leurs parents. Ils courent le risque de se présenter à l’école le 6 décembre en réalisant que le saint n’est pas venu chez eux. Parce que l’adage selon lequel seuls les enfants doux sont récompensés par Sinterklaas est encore répandu, l’enfant pauvre pourrait aussi le chercher en lui-même. Heureusement, il existe de nombreuses organisations formidables qui veillent à ce que les familles pauvres aient également un sac plein, mais malheureusement, tous les enfants ne sont pas touchés.

Et puis il y a le mensonge systématique. En tant que médecins, nous sommes formés pour être totalement transparents avec nos patients, les dossiers sont immédiatement et totalement transparents. En tant que pédiatre, j’ai aussi cette transparence avec mes petits patients, sauf sur le plus grand mythe de notre pays. Je suis honnête au sujet du diagnostic de « trouble immunitaire grave » posé à un enfant de 5 ans, mais je lui demande s’il a vu les informations de Sinterklaas et s’il s’attend à des problèmes avec sa propre liste de souhaits cette année. Je prévois des soins de jour autour du 5 décembre, tout pour que le mythe puisse être vécu. Emmanuel Kant se retournerait dans sa tombe : selon lui, il ne faut pas mentir même à un meurtrier sur la cachette de sa future victime. Mais cela repose sur l’hypothèse que Sinterklaas n’existe pas. Et c’est pour le moins discutable, car je pense que Sinterklaas existe bel et bien. Il traverse notre hôpital ! Et il y a des cadeaux, des lettres en chocolat et des poèmes. Plus philosophiquement parlant : il existe parce que nous agissons en fonction de lui.

Et surtout : je souhaite à tous les enfants un fantastique réveillon de Noël !

Merci, Père Noël !

Plus de Marc Jansen

 
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