L’ancien patron des écologistes estime que la coalition de gauche arrivée en tête des législatives doit gouverner aux côtés des ministres du « bloc central ».
Le sénateur écologiste Yannick Jadot a plaidé mercredi 4 décembre pour un gouvernement dirigé par la gauche mais incluant des « ministres du bloc central », au nom d’un « pacte républicain de transition » face au blocage institutionnel.
Alors que l’actuel gouvernement Barnier devrait être renversé mercredi par l’adoption d’une motion de censure, Yannick Jadot a déclaré au Figaro qu’il fallait trouver “un accord de non-censure, autour d’un socle restreint de mesures indispensables pour les Français”, entre l’alliance de gauche du Nouveau Front Populaire et du bloc central macroniste.
Selon l’ancien candidat à la présidentielle, ce serait au NFP de former le prochain gouvernement « puisque notre coalition est arrivée première aux législatives ».
« Centre de gravité » à gauche
«Le centre de gravité du prochain gouvernement doit être beaucoup plus à gauche qu’il ne l’est aujourd’hui. Le Premier ministre doit être une figure de la gauche et des écologistes. Ce domaine politique ne manque pas de personnes très compétentes», a-t-il soutenu, sans citer de noms.
“Mais à partir du moment où un tel pacte existe, je n’exclus pas qu’il puisse y avoir des ministres issus du bloc central”, a-t-il ajouté, contrairement aux Insoumis notamment qui rejettent tout accord avec les macronistes.
Que se passera-t-il si la motion de censure est votée ?
Selon Yannick Jadot, gauche et macronistes pourraient s’entendre « sur des sujets transpartis comme la justice fiscale et sociale, la représentation proportionnelle, l’adaptation au changement climatique, le logement, l’industrie décarbonée, les services publics, les déserts médicaux, la fin de vie, la politique agricole ». revenus sans sacrifier la santé et la biodiversité.
Le sénateur de Paris a renvoyé la balle au bloc central qui « doit choisir entre poursuivre et formaliser son alliance avec l’extrême droite ou revenir sur le terrain de la République, de la démocratie et du progrès ».
Dans le cas où Michel Barnier serait effectivement renversé mercredi, et incapable d’engager une nouvelle dissolution de l’Assemblée avant l’été prochain, Emmanuel Macron devra composer avec les équilibres actuels, dans un Palais-Bourbon très fracturé, pour blanchir le nom de le futur chef du gouvernement.