l’essentiel
Retraités et représentants syndicaux étaient mobilisés ce mardi matin à Cahors et Figeac pour dénoncer une baisse du pouvoir d’achat et des retraites.
La colère n’est pas retombée. A l’appel de l’intersyndicale, près d’une vingtaine de syndicalistes et retraités se sont rassemblés place Chapou à Cahors, ce mardi 3 décembre. Une mobilisation faible, dans le froid automnal qui ne décourage pas les participants. A commencer par Philippe Miquel, secrétaire de l’Union confédérale des retraités-CGT du Lot. Pour lui, la coupe est pleine. « Notre plus grande exigence est le pouvoir d’achat et bien sûr les retraites. Nous demandons la revalorisation des retraites de base au 1er janvier. Le taux de 0,8% est insuffisant au vu de l’inflation», commence-t-il. « Depuis 2017 et depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, nous avons perdu l’équivalent de trois mois de pension, nous voulons rattraper cette perte. Les retraités en paient aussi le prix », poursuit Yves Mespoulhé, secrétaire départemental de la FGR-FP, retraités de la fonction publique.
Il s’inquiète particulièrement des déserts médicaux. « Oui, j’ai la chance d’avoir un généraliste mais le délai de consultation est parfois d’un mois et demi. Par contre, je ne trouve pas de dentiste», déplore-t-il. Le retraité pointe également l’augmentation de sa complémentaire santé et le remboursement des frais médicaux qui est en baisse. Autant dire que deux courbes qui, selon lui, ne vont pas dans le bon sens. Nadine Souleillou, députée de la FSU, s’inquiète de l’application de la réforme des retraites. « Les réformes successives des retraites ont toujours réduit les retraites », note-t-elle. Jeudi, à 14 heures, place Chapou, ce sont désormais les agents publics qui sont invités à manifester.
A Figeac, près d’une quarantaine de retraités ont participé ce mardi au rassemblement organisé devant la sous-préfecture à 10 heures. Une pétition intersyndicale a été mise à disposition pour demander une augmentation des retraites et une indexation minimale à l’inflation au 1er janvier 2025. des représentants des différentes organisations syndicales mobilisées – CGT, FSU, FO, FGR FP, Solidaires, CFE-CGC – ont été reçus par la sous-préfète de Figeac, Anne-Cécile Vialle avant son départ prévu vendredi. “Elle transmettra nos doléances”, a déclaré Alain Millard, postier retraité de la CGT, à l’issue de cette réunion. Très en colère, le syndicaliste a dénoncé aujourd’hui la situation des retraités. « Nous, les retraités, serions les privilégiés. Nous aurions un niveau de vie supérieur à celui des travailleurs, c’est bien connu ! Alors que deux millions de retraités sont sous la barre des 800 euros par mois. Beaucoup ont du mal à se nourrir, à se réchauffer et à prendre soin de soi. Dans les rangs des manifestants du secteur privé et public, les inquiétudes étaient nombreuses, notamment sur les questions liées à la santé avec la remise en cause du remboursement des médicaments, l’augmentation du prix des mutuelles mais aussi les nouvelles règles du transport sanitaire. « De nouvelles menaces » qui effraient les retraités, bien décidés à se faire entendre et, malgré le contexte, à ne pas censurer leurs revendications.