jeIl y aura au maximum 332 députés, mais probablement en réalité un peu moins. Ce mercredi 4 décembre, à partir de 16 heures, l’avenir de Michel Barnier se décidera à Matignon. Alors que le Premier ministre a demandé des comptes à son gouvernement en retirant l’article 49.3 de la Constitution pour son projet de loi de financement de la Sécurité sociale, il devra faire face à deux motions de censure, déposées par le Nouveau Front populaire (NFP) et le Rassemblement national (RN). .
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Les deux motions ont été déposées lundi 2 décembre par les deux groupes. Dans celui du NFP, présenté par les présidents des quatre groupes qui composent cette alliance, il ne manque que quelques noms à la signature. Sept plus précisément : les socialistes Gérard Leseul, Sophie Pantel, Dominique Potier, Valérie Rossi et Hervé Saulignac, ainsi que Yannick Monnet et Emmanuel Tjibaou (premier député indépendantiste kanak depuis 1986), issus du groupe Gauche démocratique et républicaine (RDA).
A LIRE AUSSI La motion de censure ou la victoire des brun-rouges ? Sur France Bleu Gard Lozère, lundi 2 décembre, Sophie Pantel, députée de Lozère, a expliqué sa décision : « Par responsabilité, je choisis de ne pas soutenir une motion de censure inefficace dans ce contexte. Les problèmes actuels nécessitent des solutions réalistes et constructives plutôt que des gestes symboliques qui risquent d’aggraver les crises actuelles. »
Un appel à une union républicaine
Dans un article sur l’ensemble des groupes politiques qui aspirent à la stabilité et à la justice », appelant nommément à un « gouvernement républicain d’unité » pour les deux prochaines années. Selon Le Figaroil souhaite que son groupe ait sa propre motion de censure.
A LIRE AUSSI De Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, les agendas cachés de la motion de censureIl a toutefois déclaré que si le Premier ministre n’accédait pas à sa demande, il voterait pour la motion de censure. Son collègue PS Gérard Leseul n’a, pour l’heure, donné aucune justification à son absence de signature, même s’il a affirmé le 28 novembre sur X que « le gouvernement a créé les conditions de sa propre censure ». Le député RDA Yannick Monnet a fait la distinction entre le vote et la signature de la motion de censure : « Ce sont deux choses différentes », a-t-il précisé. « Si les choses restent en l’état, je voterai pour la motion de censure. J’espère toujours que le Premier ministre changera de direction», a admis le député de l’Allier.
Jusqu’à 332 députés qui voteront sur la motion
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Et, du côté du Rassemblement national, qui a négocié tout le week-end avec le Premier ministre ? En plus d’avoir annoncé qu’il voterait pour le NFP, le parti devrait voter ensemble pour sa propre motion de censure, présentée par Marine Le Pen et Éric Ciotti, président du groupe Union des droits pour la République (UDR). et allié du parti d’extrême droite. Tous leurs députés ont signé la motion.
En additionnant leurs voix (140) à celles des députés NFP (192), on arrive à 332 voix en faveur de la censure. Largement suffisant pour la majorité absolue (289 députés) qui ferait tomber le gouvernement.
Et ce, même sans les votes des députés Liot, qui ont annoncé qu’ils ne voteraient pour aucune des motions. Les sept députés non signataires n’auront donc que peu de poids dans la balance. Et cela ne suffira pas à sauver Michel Barnier dont les heures à Matignon sont peut-être comptées.