Manifestations, vote de l’Assemblée… Ce que l’on sait

Manifestations, vote de l’Assemblée… Ce que l’on sait
Manifestations, vote de l’Assemblée… Ce que l’on sait

Ce mardi 3 décembre 2024, Yoon Suk Yeol, président de la Corée du Sud, a déclaré la loi martiale dans le pays, fustigeant l’attitude de l’opposition, qui a rejeté un projet de budget du gouvernement. Une décision jugée illégale par le leader de l’opposition qui a appelé la population à manifester. Le Parlement vote actuellement une motion soutenue par l’opposition pour tenter de faire abroger cette loi. Voici ce que nous savons, pour l’instant.

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Une annonce surprise

La soirée était déjà bien avancée lorsque Yoon Suk Yeol, président sud-coréen, a prononcé un discours télévisé surprise, dans le cadre d’un débat parlementaire houleux sur le budget. « Protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes et éliminer les éléments hostiles à l’État. […]Je déclare la loi martiale d’urgence »a-t-il déclaré. « Sans se soucier des moyens de subsistance du peuple, le parti d’opposition a paralysé le gouvernement, à des fins de destitution, d’enquêtes spéciales et pour protéger son chef des poursuites judiciaires »il a continué.

Selon Reuters le président sud-coréen a justifié cette décision en citant une motion présentée cette semaine par le Parti démocrate, le parti d’opposition majoritaire au Parlement, visant à limoger certains des plus hauts procureurs du pays et son rejet d’une proposition de budget du gouvernement. « Je rétablirai la normalité dans le pays en me débarrassant au plus vite de ces forces hostiles à l’État »a ajouté le président sud-coréen.

Toutes les activités politiques ont été interdites et les médias sont placés sous surveillance gouvernementale, a déclaré le chef de l’armée Park An-su dans un communiqué cité par le ministère.AFP. Des hélicoptères ont atterri sur le toit du Parlement à Séoul, selon des images diffusées en direct par les chaînes de télévision.

Vers 1 heure du matin, heure locale, 190 des 300 membres du Parlement ont voté pour l’adoption d’une motion appelant à la levée de la loi, selon la télévision coréenne.

Des centaines de manifestants

« L’imposition illégale de la loi martiale par le président Yoon Suk Yeol est invalide »a déclaré Lee Jae-myung, qui a perdu de peu contre Yoon aux élections de 2022. « Venez maintenant à l’Assemblée nationale. J’y vais aussi »a-t-il ajouté, exhortant les citoyens à se joindre à lui pour s’opposer à la loi martiale.

Des centaines de personnes ont répondu à l’appel de l’opposition et ont afflué mercredi matin, selon des images diffusées en direct à la télévision.

Selon Reutersdes bus de la police bloquent l’entrée principale du Parlement. L’agence de presse a ouvert une diffusion vidéo en direct pour suivre la situation devant le Parlement :

L’AFP a publié des photos de manifestants en fin d’après-midi :

La police tente d’empêcher les manifestants d’entrer dans l’Assemblée nationale à Séoul le 4 décembre 2024, après que le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a déclaré la loi martiale. | ANTHONY WALLACE/AFP
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La police tente d’empêcher les manifestants d’entrer dans l’Assemblée nationale à Séoul le 4 décembre 2024, après que le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a déclaré la loi martiale. | ANTHONY WALLACE/AFP

Des gens se rassemblent devant l’Assemblée nationale à Séoul le 4 décembre 2024, après que le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a déclaré la loi martiale d’urgence. | ANTHONY WALLACE/AFP
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Des gens se rassemblent devant l’Assemblée nationale à Séoul le 4 décembre 2024, après que le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a déclaré la loi martiale d’urgence. | ANTHONY WALLACE/AFP

Pluie de réactions internationales

Les États-Unis ont déclaré “surveiller la situation de près”. Le gouvernement américain « est en contact avec le gouvernement de la République de Corée et suit la situation de près »a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche dans un communiqué.

Séoul est un allié clé des États-Unis en Asie, en particulier dans un contexte de rivalités accrues avec la Chine. La Corée du Sud compte fortement sur son allié américain pour assurer sa sécurité face aux menaces posées par la Corée du Nord, dont plus de 28 000 soldats américains basés dans le pays.

« Nous suivons de près les développements en Corée du Sud »a déclaré un porte-parole du Premier ministre britannique Keir Starmer, tandis que le ministère des Affaires étrangères a appelé les ressortissants britanniques à « suivez les conseils des autorités locales et évitez les manifestations politiques ».

L’ambassade de Chine « conseille aux ressortissants chinois en Corée du Sud de rester calmes… d’accroître la vigilance en matière de sécurité, de limiter les sorties inutiles et de faire preuve de prudence lorsqu’ils expriment des opinions politiques »a-t-elle recommandé dans un communiqué de presse.

 
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