le seul adopté sous la Ve République n’a pas eu l’effet escompté

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le seul adopté sous la Ve République n’a pas eu l’effet escompté

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POLITIQUE – Il a survécu à la première, en octobre. Les chances de Michel Barnier de ne pas chuter après sa deuxième motion de censure sont désormais infimes. Le Rassemblement national a en effet indiqué ce lundi 2 novembre qu’il voterait suite au 49-3 activé par le Premier ministre lors du débat sur le budget de la Sécurité sociale. Le vote qui devrait avoir lieu ce mercredi s’annonce donc historique. Mais ce n’est pas sans précédent.

Car comme le rappelle la vidéo en tête d’articlele scénario s’est déjà produit à une occasion conduisant à un twist gaullien. C’est 1962, une année qui marque un tournant pour le président Charles de Gaulle et pour la toute jeune Ve République. Le 22 août, l’attentat du Petit Clamart a été commis contre le chef de l’Etat et son épouse par un commando de 12 hommes dont des membres de l’OAS, la branche armée des partisans de l’Algérie française. .

Les terroristes ratent leur cible, mais le choc émotionnel est immense pour les Français et pour le général de Gaulle aussi. Il réfléchit à sa succession puis décide de lancer un projet qui lui est cher : changer le mode d’élection du Président de la République.

Le suffrage universel au cœur de la crise politique

« Lorsque mon propre mandat de sept ans sera terminé ou si la mort ou la maladie l’interrompt avant son terme, le président de la république sera désormais élu au suffrage universel. il a proposé aux Français dans un discours télévisé le 20 septembre 1962.

A l’époque, la Constitution prévoyait l’élection du président par les électeurs, c’est-à-dire les députés, les sénateurs et les élus locaux. L’annonce a donc plongé les parlementaires dans une colère noire, d’autant que de Gaulle ne souhaitait pas passer par eux, députés et sénateurs, mais par un référendum, et donc directement par le peuple.

Le 4 octobre 1962, tous les partis représentés à l’Assemblée, sauf bien sûr les gaullistes, déposent une motion de censure contre le gouvernement de Georges Pompidou. Il a été adopté par 280 voix sur 480, soit plus que la majorité absolue. Le Premier ministre présente alors sa démission, refusée par de Gaulle, qui dissout immédiatement l’Assemblée nationale. Et là, rien ne va se passer comme prévu.

Le oui l’emporte, les gaullistes se renforcent

Aux élections législatives des 18 et 25 novembre, les Français ont décidé de soutenir le parti gaulliste qui a empoché 40 % des voix. D’ailleurs, entre--, le 28 octobre, les Français répondaient à la question : « Approuvez-vous le projet de loi soumis au peuple français par le Président de la République et relatif à l’élection du Président de la République au suffrage universel ? » Et c’est le oui qui l’emporte avec 62,2 % des voix.

Censurés, Georges Pompidou et son gouvernement sont donc, finalement, réconfortés. Mais c’est surtout de Gaulle, et à travers lui, la fonction de président de la République, qui en ressort plus puissant que jamais.

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