Le gouvernement a confirmé mercredi matin une nette réduction des aides à l’achat pour les voitures électriques, mais a assuré ne pas vouloir revenir sur son ambition d’électrifier le parc de véhicules. “L’aide maximale sera de 4 000 euros (contre 7 000 actuellement, ndlr) et il y aura ensuite un effet dégressif en fonction de votre niveau de revenus”, a expliqué sur franceinfo la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, qui a justifié une mesure clairement mise à mal par l'”extrême contexte budgétaire « contraint ».
Le décret sera publié au Journal officiel « dans les prochaines heures » et il aura « un effet immédiat », a-t-elle ajouté. “La France fait le choix de maintenir ses aides alors que d’autres pays européens, notamment l’Allemagne, ont décidé de supprimer ces aides”, a commenté le ministre délégué chargé des Transports, François Durovray, sur RMC.
Aider en priorité les ménages « les plus modestes »
“Nous le faisons parce que nous considérons effectivement qu’il y a un besoin de soutien à l’industrie automobile et parce qu’il y a un besoin de soutien notamment pour aller vers l’électrification”, a-t-il détaillé. Le bonus écologique, accordé pour l’achat d’un véhicule électrique neuf, avait déjà augmenté début 2024 de 5.000 à 4.000 euros pour la moitié des foyers français les plus aisés. Il s’élève à 7 000 euros pour les ménages les plus modestes.
Le nouveau barème doit financer « en priorité les ménages les plus modestes », avait indiqué le gouvernement en octobre. Quant au « leasing social », cette location de voitures électriques fortement subventionnée par le gouvernement pour les ménages modestes, il devrait également être reconduit, a confirmé le ministre des Transports. Le gouvernement a également annoncé en novembre la suppression de la prime à la conversion, accordée lors de l’achat d’un véhicule peu polluant en échange d’une voiture ancienne.
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