Sur RMC, ce vendredi matin, Eric Coquerel, député LFI et président de la commission des finances, se défend contre la présence à ses côtés du militant pro-palestinien inscrit S Elias d’Imzalène lors d’une manifestation contre le match France-Israël. Même s’il affirme ne pas le connaître, il estime qu’il est « plus respectable » que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
Avant France-Israël ce jeudi soir au Stade de France (0-0), une manifestation a eu lieu à Saint-Denis, à 2 km du lieu, pour dénoncer la tenue du match et demander à la France de dire « stop au génocide » en la bande de Gaza. Eric Coquerel, député LFI et président de la commission des finances, était présent à cette réunion. A ses côtés se trouvait le militant pro-palestinien Elias d’Imzalène, immatriculé S, poursuivi pour « incitation publique à la haine ou à la violence » après avoir appelé à « l’intifada à Paris » en septembre. Huit mois de prison avec sursis et 2 000 euros d’amende ont été requis à son encontre et le délibéré sera rendu le 19 décembre 2024.
«Je ne voyais pas que j’étais à côté de cette personne, assure Eric Coquerel dans Apolline Matin, ce vendredi, sur RMC et RMC Story. Je ne le connais pas, je suis désolé. A ce moment-là, je vais regarder les images du match et je vais vous dire qu’il y avait Emmanuel Macron à côté de militants avec “Israël vivra, Israël va gagner” qui sont d’extrême droite.»
“C’est un slogan qui n’a aucun sens, l’Intifada à Paris”, renchérit le député LFI. Le problème majeur n’était pas le fait que ce manifestant était dans un rassemblement opposé à ce match. Le problème majeur, c’est qu’il y a un match de football qui nous oppose, avec des responsables français, à un gouvernement qui commet un génocide. C’est ce qui me pose le plus de problèmes. Et dans le stade, il y avait des militants de l’extrême droite israélienne, à qui vous avez donné la parole sur BFMTV comme s’il s’agissait de supporters normaux.»
Invité du jour : Éric Coquerel – 15/11
«Bruno Retailleau emprunte une grande partie de son vocabulaire à l’extrême droite»
Rejetant toute naïveté, se demandant “c’est quoi le problème ?”, Eric Coquerel fait alors un parallèle avec sa présence et celle de Bruno Retailleau autrefois lors du même événement. “Dans une manifestation, vous n’êtes pas forcément à côté de personnes avec qui vous êtes d’accord sur tel ou tel sujet”, explique-t-il. « J’ai manifesté en soutien aux Kurdes à Paris. Pas très loin, il y avait M. Retailleau qui était là. Vont-ils m’interroger et dire ‘M. Coquerel, faites attention, vous avez M. Retailleau ?
«Je pense que cette personne est certainement plus respectable compte tenu de ce que propose aujourd’hui M. Retailleau, qui emprunte beaucoup de son vocabulaire à l’extrême droite. (Plus respectable ?) Oui, oui », assure alors Eric Coquerel face aux rappels d’Apolline de Malherbe, qui s’appuie alors notamment sur des articles de L’Express et du Point sur Elias d’Imzalène. « Ce sont des références, vous avez raison… Des références par rapport à des enquêtes qui ne sont pas du tout biaisées, pas du tout subjectives », ironise alors l’insurgé.