L’Agence européenne des médicaments (EMA) a enfin approuvé un traitement visant à réduire le déclin cognitif lié à la maladie d’Alzheimer à un stade précoce. En juillet, l’EMA a émis un avis négatif sur l’utilisation du lécanemab, commercialisé sous le nom de Leqembi. Près d’un million de personnes sont touchées par la maladie en France, 35,6 millions dans le Monde. Le lécanemab est un anticorps monoclonal (un type de protéine) qui se fixe à une substance appelée bêta-amyloïde, qui provoque la formation de plaques dans le cerveau des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Il vise ainsi à réduire ces plaques.
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« Le comité des médicaments à usage humain de l’EMA a recommandé, jeudi 14 novembre, d’accorder une autorisation de mise sur le marché à Leqembi (lécanemab) pour le traitement des troubles cognitifs légers (troubles de la mémoire et de la parole). pensée) ou démence légère due à la maladie d’Alzheimer (maladie d’Alzheimer précoce) »a déclaré l’EMA dans un communiqué de presse.
Le traitement n’est recommandé que pour les patients n’ayant pas encore atteint un stade avancé de la maladie, précise l’agence. D’autres restrictions sont imposées par l’EMA, qui avait refusé de mettre le médicament sur le marché en raison du risque d’effets secondaires graves, notamment d’hémorragies potentielles au niveau du cerveau. Seuls les patients présentant une seule ou aucune copie du gène ApoE4, connu pour provoquer des lésions cérébrovasculaires (œdème ou hémorragie), appelées anomalies d’imagerie liées à l’amyloïde (ARIA), seront donc éligibles au traitement. De même, il n’est pas destiné aux personnes sous anticoagulants qui présentent un risque d’accident vasculaire cérébral.
Autorisé en 2023 aux Etats-Unis
C’est dans cette population restreinte, évaluée lors du réexamen des essais cliniques du médicament, que « Les avantages du ralentissement de la progression des symptômes de la maladie l’emportent sur les risques »indique l’EMA. Elle précise également que le médicament “sera disponible avec un programme d’accès contrôlé pour garantir qu’il n’est utilisé que dans la population de patients recommandée”. Ainsi, les personnes concernées devront subir une imagerie par résonance magnétique pour vérifier qu’il n’y a pas d’ARIA avant le début du traitement puis avant les cinquième, septième et quatorzième doses.
“C’est une bonne nouvelle pour les patients”explique, MondeNicolas Villain, neurologue à la Pitié-Salpêtrière (AP-HP). Il estime entre 5 et 15 % en France la proportion de patients atteints de la maladie d’Alzheimer répondant aux critères d’accès à ce médicament.
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