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Editorial Côté Brest
Publié le
15 novembre 2024 à 17h18
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La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a refusé de libérer, vendredi 15 novembre 2024, un habitant de Brest (Finistère) accusé d’avoir participé à des importations de cocaïne en provenance de Guyane.
Plusieurs protagonistes de la région brestoise étaient sous surveillance active des enquêteurs dès avril 2022 : des « renseignements anonymes » décrivant « un trafic de cocaïne perpétrés par un Brestois, ses complices et dealers » avait donné lieu à l’ouverture d’une enquête préliminaire.
Pendant plusieurs mois, la police a donc traqué déplacements fréquents à la frontière belge et à l’aéroport d’Orly (Val-de-Marne). Ils avaient identifié un homme du Suriname « connu pour trafic de drogue ».
Les enquêteurs ont pu établir que la cocaïne était arrivée par avion, en provenance de Guyane ou du Surinam, transporté par des mulets. L’argent a ensuite été récupéré à Brest et à Rennes pour alimenter le trafic et dealer des points.
L’information judiciaire s’est donc accélérée en janvier 2024 : des interceptions téléphoniques ont permis d’identifier un Guyanais de 27 ans, présent sur un vol en provenance de Guyane, le 17 janvier 2024, avec sa femme et son bébé.
87 œufs de cocaïne
Il était autrefois le compagnon d’une femme mise en cause dans une affaire de gestion de mules en 2022 et avait changé plusieurs fois de vol pour finalement prendre le même que son ex-compagne et l’homme du Surinam.
Les enquêteurs l’ont donc attendu à l’aéroport, et il a dû être transporté à l’hôpital pour expulser les 87 œufs de cocaïne qu’il avait ingérés avant le décollage, pour un poids total de 863 grammes. Il a expliqué qu’il avait fait cela « pour des raisons d’argent » : il aurait dû toucher 5 000 euros pour ce voyage.
Depuis le 24 janvier 2024, le jeune père de famille est incarcéré, mais il a demandé, jeudi 14 novembre, sa libération pour retrouver sa compagne installée à Poitiers (Vienne) avec leur petite-fille de 1 an. “Il n’a pas hésité à faire ce voyage en compagnie de sa compagne et de son enfant de quatre mois”, a précisé le procureur général à propos de cet homme “déjà condamné pour des faits similaires en 2017”.
« Réalisez-vous le risque que vous faites courir à votre partenaire en revenant avec ces produits en vous ? », a également critiqué le conseiller de la Chambre de l’instruction.
Le prévenu – qui n’était pas représenté par un avocat lors de cette audience – a finalement été maintenu en détentionconformément aux réquisitions du parquet général.
CB (PressPepper)
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