L’arrêté de la préfecture du Rhône évoque la crainte d’affrontements entre petits groupes d’ultra gauche et d’ultra droite, dans un contexte de forte mobilisation des forces de l’ordre mobiles à Paris pour ce match sous haute tension.
Même à 500 kilomètres du Stade de France, les services de l’Etat craignent une soirée tendue. Dans le contexte très sensible du match de football de la Ligue des Nations entre la France et Israël ce jeudi à Saint-Denis, le préfet du Rhône a pris un arrêté interdisant les manifestations visant une manifestation de soutien à la Palestine dans les rues de Lyon.
Une déclaration de manifestation a été déposée sur le thème de la libération de Georges Abdallah, du nom de ce militant marxiste libanais pro-palestinien détenu en France depuis quatre décennies pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates.
Prévue à 19 heures, elle est autorisée, dans un périmètre restreint, qui va de la place des Terreaux au quai Serlin pour permettre aux manifestants de quitter le cœur de la Presqu’île en direction de La Guillotière. Cependant, toutes les rues environnantes sont fermées aux manifestants.
Peur des affrontements
Par ailleurs, l’arrêté de la préfète du Rhône, Fabienne Buccio, interdit tout rassemblement autre que celui déclaré. L’appel à manifester pour Georges Abdallah avait en effet été rejoint par des collectifs comme Urgence Palestine, le collectif Palestine 69, Jeune Garde ou la Ligue de la jeunesse révolutionnaire. Urgence Palestine appelle donc à une marche aux flambeaux “contre le génocide”.
Lire aussi
Match France-Israël : la police israélienne va-t-elle contribuer à sécuriser le match ?
L’arrêté consulté par le Figaro évoque notamment la crainte d’affrontements entre petits groupes d’ultra-gauche et d’ultra-droite, récurrents dans la capitale des Gaules. Il rappelle également que de nombreuses forces mobiles sont concentrées en région parisienne pour assurer la sécurité des spectateurs, réduisant ainsi les forces de police locales encadrant la manifestation.
