Placée sous haute protection depuis son arrivée en France en début de semaine, la sélection israélienne a pu, pour la première fois, exprimer publiquement et directement son ressenti sur la rencontre, dans un contexte tendu, qui l’attend jeudi soir contre les Bleus.
Dans l’amphithéâtre du Stade de France, l’assemblée plus nombreuse que d’habitude, lorsqu’il s’agit de suivre une conférence de presse d’un adversaire de cette trempe, a tout dit sur le caractère singulier de cette rencontre. vous de la Société des Nations. L’intérêt sportif est forcément relégué au second plan et le capitaine israélien, Eli Dasa, ne cache pas qu’il lui est difficile de dissimuler la situation géopolitique.
VidéoL’équipe de football d’Israël s’entraîne sous étroite surveillance
“Ce n’est évidemment pas une situation simple”, a-t-il admis. Nous ne pouvons pas éliminer cela de nos vies. Nous devons d’abord nous rappeler que telle est notre réalité. Ce n’est pas la meilleure période pour nous mais nous allons essayer de représenter notre pays de la meilleure façon possible en faisant un bon match demain. Nous tenons à remercier le gouvernement d’avoir organisé la sécurité. Nous tenons à les remercier pour le calme établi autour de nous. »
Un calme qui n’empêche pas une tension ambiante liée à la guerre au Moyen-Orient et aux violences d’Amsterdam le 7 novembre, qui rend cette opposition encore plus brûlante. Et pas évident de préparer la 81e nation au classement Fifa.
« Est-ce une rencontre difficile à préparer ? Je pense que de nos jours, utiliser le mot difficile n’est pas adéquat, déclare l’entraîneur Ran Ben Shimon. C’est difficile pour les soldats qui se battent pour défendre Israël. Je ne veux pas utiliser cette situation comme alibi. J’essaie juste de me concentrer sur ce que je peux gérer et le jeu de mon équipe en fait partie. Les vraies difficultés, ce sont les gens qui les rencontrent et qui luttent pour défendre le pays. Je sépare le sport et la situation du pays. Nous allons essayer de tout donner pour obtenir le meilleur résultat possible. »
Dernier de son groupe sans point au compteur, Israël est conscient des difficultés qui l’attendent face à l’une des meilleures équipes du monde. Mais elle veut puiser force et énergie dans le soutien des 100 à 150 supporters israéliens attendus sur le parking du Stade de France pour réaliser une performance honorable après sa défaite à l’aller (4-1).
Un soutien important pour une sélection désormais contrainte de jouer à l’extérieur à chacun de ses matches. « Bien sûr, ce n’est pas facile de ne pas jouer à domicile. Mais nous sommes heureux d’avoir des centaines de personnes qui ont le courage de venir nous soutenir à l’étranger, souligne Dasa. Ça fait du bien de voir des supporters qui viennent de différents pays pour nous encourager. »