Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, a tracé ce mardi 12 novembre les contours de la hausse des retraites annoncée par Laurent Wauquiez lundi. Le Figaro fait le point sur cette mesure.
Le dossier a été soudainement rouvert. En annonçant lundi 11 novembre la revalorisation des retraites en fonction de l’inflation en deux temps l’année prochaine, le patron des députés de la Droite Républicaine, Laurent Wauquiez, a mis sur le devant de la scène cette mesure controversée du projet de budget de la Sécurité sociale. . Invité sur France 2 ce mardi 12 novembre, le ministre chargé des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a assuré le service après-vente en précisant les contours de ce compromis trouvé entre le gouvernement et ses alliés de l’Hémicycle. Le Figaro résume ce que nous savons de cette mesure.
Que contient cette nouvelle version ?
A l’origine, le projet de l’exécutif visait à décaler la revalorisation des retraites à juillet 2025, au lieu du 1er janvier 2025. Une piste d’économies non négligeable, mais contestée par plusieurs formations politiques, à gauche comme à gauche. DROITE. Un accord a finalement été trouvé entre les troupes de Gabriel Attal et celles de Laurent Wauquiez.
Selon les explications de l’homme fort de la droite, la revalorisation des retraites se fera finalement en deux étapes. Une première étape, à la moitié de l’inflation, soit autour de 0,9%, selon le chiffre avancé par Laurent Saint-Martin, sera effective au 1er janvier 2025 pour toutes les retraites de base. Cela concernera donc les dix-sept millions de retraités français. Une seconde revalorisation aura lieu en juillet 2025 comme initialement prévu par le gouvernement de Michel Barnier, sur le « petites retraites ».
Qui sera concerné par cette deuxième revalorisation ?
La deuxième revalorisation au 1er juillet portera sur « les retraites les plus modestes » verser « les protéger complètement de l’inflation »a déclaré Laurent Wauquiez au JT de TF1, précisant que seuls ceux « en dessous du salaire minimum » bénéficierait de cette deuxième salve. “C’est une référence qui va parler à tous les Français, je la reprends avec plaisir”a confirmé Michel Barnier mardi en parlant du SMIC “filet”.
Cette nouvelle version permet “qu’il n’y a pas de perte de pouvoir d’achat et que c’est l’équivalent d’une année indexée à pleine inflation pour ces retraités”a détaillé le ministre chargé des Comptes publics. “Pour un soignant retraité, qui touche 1000 euros de pension par mois (…) cela représentera un gain sur l’année de 200 euros”for his part affirmed Laurent Wauquiez, grateful « des montants modestes ». Plus “pour quelqu’un qui a une petite pension qui compte”il a justifié.
Selon l’exécutif, une minorité de retraités devrait ainsi être «protégés». “Cela concerne près de la moitié des retraités, 44% pour être exact”a déclaré Michel Barnier.
Combien coûtera cette mesure ?
Le report de 6 mois de la revalorisation des retraites souhaité par Michel Barnier devait initialement permettre d’économiser 4 milliards d’euros. La nouvelle formule souhaitée par les Républicains oblige le gouvernement à revoir ses calculs à la baisse. Son coût sera “entre 500 et 800 millions d’euros”, selon Bercy. La dépense variera “en fonction de la réalité de l’inflation”attendues à un niveau bas cette année, a détaillé Laurent Saint-Martin sur France 2. Suspendues à la croissance des prix, les économies liées à cette mesure devraient donc à terme être de l’ordre de 3 milliards d’euros.
Pour financer cette revalorisation accrue par rapport aux projets initiaux, l’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes entend solliciter “1 milliard” dans la rationalisation de «bureaucratie administrative»notamment en fusionnant certains organismes comme « Stratégie française », « le Haut Commissariat au Plan », «France 2030»et « le Centre d’études prospectives ».
Quelles sont les chances que cette mesure soit appliquée ?
Le budget de la Sécurité sociale n’ayant pu être examiné dans le délai imparti à l’Assemblée, il a été transmis au Sénat, qui l’examinera à partir de mercredi en commission, puis dans l’hémicycle du 18 au 23 novembre. entre en vigueur le 1er janvier 2025, un amendement sera déposé lors des débats à la chambre haute. Les parlementaires devront ensuite accepter de le voter. En cas de rejet, Michel Barnier pourrait bien utiliser l’article 49.3 et faire passer le texte en force.