En réalité, elle prendra alors ses distances avec les plateaux de tournage et le cinéma. Elle n’apparaît qu’à de rares occasions sur grand écran. Elle n’a réalisé que sept films, dont OSS 117 prend des vacances par Pierre Kalfon et Le Maestro de Claude Vital. Son dernier film date de 1983 : Ça va être triste, le Pierre Sisser.
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Il y aura un peu de télévision et de théâtre durant cette décennie des années 70, mais rien de plus. Ce statut de star qui lui était promis s’est évanoui alors que tout semblait être sur les rails. Sa première apparition au cinéma remonte à 1959, dans Les draguesle premier long métrage de Jean-Pierre Mocky. Elle a également joué dans Captain Fracasse by Pierre Gaspard-Huit, with Jean Marais, Arsène Lupine vs. Arsène Lupine d’Édouard Molinaro et Sandokan, le tigre de Bornéo par Umberto Lenzi. Sans oublier quelques séries télévisées : Si on me disait Perrault, Au théâtre ce soir et La vie des autres.
Time X et Igor Bogdanoff
À partir des années 1980, après avoir quitté Paris et s’être installée dans le Gers, c’est dans l’ombre qu’agit Geneviève Grad. Elle est tour à tour antiquaire, organisatrice d’événements culturels pour la ville de Vendôme où elle travaille avec Annie, l’une des filles de Charlie Chaplin, et assistante de production pour TF1 sur l’émission Temps des frères Bogdanoff. Elle rencontre Igor dans les années 1970, après avoir quitté Paris pour le Gers. Ils formaient un couple et ont eu un enfant ensemble, Dimitri, né en 1976.
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C’est donc loin des fastes et des paillettes du showbiz qu’elle a refait sa vie, à l’abri elle aussi de tout battage médiatique. En 1993, après 11 ans de vie commune, elle épouse l’architecte Jean Guillaume. C’est lui qui a annoncé son décès “au terme d’un combat courageux contre le cancer”, a-t-il précisé. À Midi libreil a confié que son épouse recevait encore des demandes de dédicaces par courrier, en provenance d’Allemagne, de Russie ou d’Ukraine.
Geneviève Grad avait 80 ans. Elle est décédée à la Polyclinique de Blois, dans le Loir-et-Cher.
« Douliou Doulio Saint-Tropez », c’est elle !
Vous ne le saviez peut-être pas, mais parallèlement à sa carrière d’actrice, Geneviève Grad a mené une carrière de chanteuse. C’était dans les années 60, lorsqu’elle triomphait avec Le policier de Saint-Tropez. Les deux ne sont pas des étrangers.
Tout le monde a en tête la musique qui accompagne le premier volet de la célèbre saga : ce twist accrocheur typique de la période yé-yé, composé par Raymond Lefebvre et Paul Mauria, sur lequel est chanté ce refrain entêtant, le célèbre « Douliou Douliou Saint-Tropez ». Qui retrouve-t-on derrière le micro ? La jeune Geneviève Grad, celle qui incarne Nicole, la fille du quartier-maître Cruchot joué par Louis de Funès.
Sortie en 45 tours, la chanson connaît un franc succès et pas seulement en France. Repris par la chanteuse québécoise Jenny Rock en 1965, puis par d’autres dans les décennies suivantes, il bénéficiera d’une notoriété internationale.
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Aujourd’hui encore, le titre est indissociable de la ville de Saint-Tropez et de l’esprit de l’époque.
Verser Le gendarme à New YorkGeneviève Grad récidivera avec une autre chanson devenue elle aussi un succès : « Les garçons sont gentils ». Elle enregistrera également d’autres titres comme « Mais ou s’en va les mots », « Tout juste un an » et « Presque autant que nous », avec Christian Chevalier et son orchestre. Après 1966, la chanson sera finie…