L’arrière-salle du bar où il s’est rencontré dans la petite ville de Beatrice, dans le sud-est du Nebraska, était bien vide lorsque Dan Osborn est arrivé, samedi 2 novembre. Imperturbable, le candidat indépendant, qui brigue un siège aux États-Unis. Sénat, invite la poignée d’hommes en casquette et chemise à carreaux venus l’écouter à s’asseoir autour d’une table. Il pose leurs questions, avant de dénoncer le poids des intérêts économiques et de l’argent dans la politique américaine.
Une conversation s’engage sur l’origine de ses fonds de campagne et les taxes douanières massives promises par le candidat républicain Donald Trump, “ce qui peut être une solution” selon lui pour garder les emplois “à condition qu’ils soient calibrés de telle manière qu’ils ne tombent pas sur le consommateur”.
Ce mécanicien et syndicaliste ayant travaillé auparavant dans la Marine et dans la garde nationale de son Etat est un grain de sable dans la machine électorale qui devrait permettre au parti républicain de reprendre le contrôle du Sénat à Washington. Interrogé, il assure que, s’il est élu, il restera ” indépendant “ et qu’il décidera en fonction du contenu des textes, “de sorte que [sa] la voix conserve le plus de poids ».
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Dan Osborn, qui s’exprime habillé, en toute simplicité, est bien plus qu’un simple chiffre dans les intentions de vote contre la sénatrice républicaine sortante, Deb Fischer. Cette dernière espérait une réélection confortable, après avoir oublié sa promesse de ne pas briguer un troisième mandat. Même si la candidate républicaine reste favorite, la présence de la candidate indépendante bouleverse son camp et ravit le Parti démocrate, qui n’a pas présenté de candidat et regarde en spectateur cette bataille inattendue.
Les sénateurs démocrates sortants particulièrement exposés
Les stratèges républicains du Grand Old Party (GOP) savent que le renouvellement partiel du Sénat (34 sièges sur 100) qui se tiendra le 5 novembre leur est particulièrement favorable. La première bonne nouvelle a été enregistrée en novembre 2023, avec la décision de ne pas se représenter prise par le sénateur Joe Manchin, ancien gouverneur démocrate de Virginie-Occidentale, dont les positions iconoclastes, notamment sur l’énergie, lui avaient permis d’être réélu en 2018 dans un État solidement républicain.
Le retrait de cet élu, qui a continué à marchander durement son vote pendant le mandat de Joe Biden et a terminé son mandat en tant qu’indépendant, assure au GOP d’obtenir un siège. Il place ainsi les deux partis sur un pied d’égalité, avec 50 sénateurs chacun.
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