« Nous n’avons pas besoin d’autonomie. Nous sommes un pays unitaire ! »

« Nous n’avons pas besoin d’autonomie. Nous sommes un pays unitaire ! »
« Nous n’avons pas besoin d’autonomie. Nous sommes un pays unitaire ! »
Intitulé « L’idée d’une Casamance autonome – Possibilités morales et dettes de la situation coloniale au Sénégal », l’ouvrage de Séverine Awenengo Dalberto suscite la polémique ces derniers jours au Sénégal.
Ainsi, Ousmane Sonko a eu l’occasion d’aborder publiquement le sujet de la pertinence du livre hier, lors d’une rencontre au sud du Sénégal.

Selon la tête de liste Pastef, « si la veut écrire, elle n’a qu’à écrire sur la Corse qui revendique son indépendance vis-à-vis de la France. Il lui suffit d’écrire sur la Nouvelle-Calédonie qui revendique son indépendance, mais elle n’est pas obligée d’écrire sur le Sénégal. Ousmane Sonko se veut clair : « Je ne sais pas ce qu’il y a derrière cette affaire. Car la France avait témoigné dans les années 90 auprès de Jacques Charpy pour éclaircir la question du partenariat total et intégral de la Casamance avec le Sénégal. Maintenant qu’il y a un régime, comme je l’ai toujours dit, nous ne sommes pas anti-français, mais simplement pro-Sénégal, un régime qui dit vouloir notre souveraineté. Nous n’accepterons donc plus d’être dévalorisés par qui que ce soit. Elle nous offre un livre, et comme elle ne peut pas revenir sur son témoignage, elle ne peut plus revendiquer son indépendance, c’est de la notion d’autonomie dont on parle ! Nous ne voulons pas d’autonomie ! » argumente Ousmane Sonko, prévenant la France.

Là, selon le leader de Pastef, la question n’est pas là. Mais au Sénégal, c’est une question d’unité : « Nous sommes un État unitaire. Du nord au sud, d’est en ouest, les mêmes réalités s’appliqueront à chaque portion du territoire national. Et ce livre ne sera pas autorisé au Sénégal, il ne sera pas commercialisé au Sénégal, parce que nous n’accepterons pas un projet de déstabilisation pour venir nous parler de ce qui nous préoccupe, nous Sénégalais. Si la France veut nous donner des archives, elle ne peut nous donner que les archives de ses exécutions sommaires au Sénégal pendant la colonisation, des tortures qu’elle a pratiquées, des travaux forcés, c’est ce que nous attendons de la France. Qu’elle nous donne les archives de Thiaroye 44, mais pas les archives sur la soi-disant autonomie de la Casamance », déplore Ousmane Sonko.

Sénégal

 
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