Il a toujours eu la réputation d’être le joueur sympa par excellence, gentil avec tout le monde. Quelle relation aviez-vous avec lui lorsque vous étiez joueur ?
Je ne me suis pas beaucoup entraîné avec lui. Je l’ai rencontré à tous les tournois, il me disait toujours bonjour. C’est vrai qu’il a toujours été gentil avec tout le monde. Il ne méprise pas les gens, il est respectueux, il est humble. Il est vraiment tel que les gens le perçoivent à la télévision, il n’y a pas de surprise. Il n’est pas comme certaines personnes (sourire). On peut vraiment être sûr de ce qu’il dégage. Maintenant, je n’ai jamais vraiment eu de conversation avec lui. Parce qu’il est très occupé dans les tournois et que nous n’avons pas souvent joué ensemble. Rester assis à une table, boire du café pendant trente minutes, non, cela n’est jamais arrivé.
Et deux jours après votre victoire contre lui à Londres, alors que vous avez dû déclarer forfait pour la suite du tournoi sur blessure, il ne vous a pas envoyé de message ?
Non, il aurait déjà dû revenir, je pense. C’était probablement l’un des meilleurs moments de ma carrière, et cela s’est transformé, deux jours plus tard, en l’un des pires moments de ma carrière. Un an d’arrêt à cause de mon épaule, une opération, tout ça. C’est vrai que ce n’était pas génial. Finalement, j’aurais peut-être préféré perdre (rire), et pouvoir continuer mon année normalement. Mais bon, c’était une grande victoire, et les gens s’en souviennent. Moi aussi. Donc c’est cool.
Quand on dit « Rafael Nadal », les gens pensent immédiatement à la terre battue. Mais c’était évidemment multi-surfaces…
Il est certain que la terre battue est la surface sur laquelle il a pu exploiter au maximum tout son potentiel. Maintenant, il a également remporté les autres tournois du Grand Chelem. Il savait jouer partout. Et comme je l’ai dit, il a amélioré son jeu. Avant, il gagnait Roland-Garros, mais il n’a pas gagné les autres. Et puis, il s’est imposé partout. La carrière qu’il a menée est impressionnante et ne doit évidemment pas se résumer à la terre battue. Même si c’est vraiment la surface sur laquelle il donne les meilleurs résultats, on ne peut pas non plus le nier.
