La personnalisation au cœur de nouvelles recommandations pour la prise en charge de l’arthrose du genou

La personnalisation au cœur de nouvelles recommandations pour la prise en charge de l’arthrose du genou
La personnalisation au cœur de nouvelles recommandations pour la prise en charge de l’arthrose du genou

Éducation, observance et activité physique : trois marqueurs principaux des recommandations

L’éducation des patients leur permet de comprendre leur pathologie et leurs options thérapeutiques. Ensuite, l’adhésion du patient à son parcours de soins optimise l’efficacité des interventions. Enfin, une activité physique appropriée contribue à améliorer la fonction articulaire et la qualité de vie.

L’étude, publiée dans annales de médecine physique et de réadaptation en octobre, élabore ces recommandations à l’aide de comités d’experts, composés de chercheurs et de médecins de diverses disciplines, chargés d’analyser un large éventail d’études scientifiques.

Les recommandations ont été établies sur la base de niveaux de preuve, d’une évaluation de la force des recommandations (de A à D) et d’un niveau moyen d’accord entre experts noté sur 10 (avec l’écart type), privilégiant une approche consensuelle.

Suite à ces cinq recommandations majeures, l’étude évalue également plusieurs interventions identifiées comme bénéfiques. C’est le cas des programmes d’exercices physiques terrestres ou aquatiques ciblant les membres inférieurs. L’utilisation d’une canne peut également être proposée pour soulager la douleur et améliorer la capacité de marche, tandis que la perte de poids, notamment chez les personnes en surpoids ou obèses, est essentielle pour réduire la pression sur les articulations. Les cures thermales, lorsqu’elles intègrent éducation et activité physique, ainsi que l’acupuncture pour ses effets analgésiques non spécifiques, peuvent également être envisagées.

A l’inverse, certaines pratiques, comme le kinésiotaping (bandes autocollantes), les genouillères simples, l’électrothérapie, la thermothérapie, les ondes de choc extracorporelles, les thérapies laser ou électromagnétiques, sont déconseillées en raison de leur faible efficacité démontrée. dans cette indication.

L’importance des relations interpersonnelles et de l’activité physique

L’observance de la thérapie physique diminue après 3 mois, d’où l’importance d’un accompagnement régulier, qu’il soit physique, téléphonique ou écrit. Une augmentation de 1 000 pas/jour est associée à une réduction de 16 à 18 % du risque de développer des limitations fonctionnelles sur deux ans selon une étude. L’objectif minimum est de 3 000 pas/jour avec un optimal de 6 000 pas/jour.

Les recommandations en matière d’activité physique adaptée (APA) comprennent des exercices d’endurance et de renforcement musculaire, réalisés de manière progressive et sécuritaire. Les activités aquatiques comme l’aquagym ou la natation, et les exercices terrestres doux comme la marche nordique ou le yoga, sont fortement recommandés pour améliorer la mobilité articulaire et réduire les douleurs.

Des pratiques spécifiques comme le tai chi ou le baduanjin (une forme de gymnastique lente chinoise), sont également recommandées pour leur impact positif sur l’équilibre et la coordination. L’objectif principal est de maintenir une activité régulière, adaptée aux capacités et aux besoins de chacun, tout en minimisant le stress sur les articulations touchées.

Thérapies cognitivo-comportementales : un rôle secondaire

Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) spécifiques démontrent des avantages dans la gestion de la douleur chronique. Cependant, le comité directeur souligne le manque de professionnels formés et de clarté sur les qualifications professionnelles requises. De plus, des études montrent que la TCC est plus efficace lorsqu’elle est associée à d’autres interventions, comme l’activité physique.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/la-pratique-du-sport-tot-et-en-fin-de-journee-pourrait-limiter-lapparition-dun-cancer

L’arthrose du genou implique une diversité de professionnels de santé (rhumatologues, médecins généralistes, orthopédistes, kinésithérapeutes, spécialistes MPR, médecins du sport, etc.). Ces recommandations visent à harmoniser les pratiques dans un contexte où plusieurs sociétés savantes nord-américaines, européennes et internationales ont également publié des lignes directrices.

 
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