Plus d’un en sera surpris : Paul Delvaux n’a jamais fait partie du groupe des surréalistes et a nié en être un. L’artiste participe néanmoins à l’Exposition internationale du surréalisme de Paris en 1938, et cette grande rétrospective de ses œuvres coïncide volontairement avec le centenaire du surréalisme. Mais ceci électron libre refusait de s’affilier à une doctrine. De leur côté, les surréalistes ne le considéraient pas forcément comme l’un des leurs. En 1947, l’écrivain surréaliste Marcel Mariën accusé d’exploiter « malhonnêtement » les « découvertes surréalistes » des années 1920, en répétant à l’échelle « industrielle » les mêmes juxtapositions « stupides » d’éléments…
Certainement répétitif jusqu’à l’obsession – un production « de masse » de motifs saisissants aux variations infinies qui ont captivé le père du pop art Andy Warhol – les compositions de l’artiste belge affichent pourtant un mystère, un onirique et une incongruité fascinante, reconnaissable au premier coup d’œil comme étant de sa main.
Visions hallucinatoires
Ce fils d’avocat bruxellois étudie l’architecture, puis la peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles entre 1920 et 1924. C’est au milieu des années 1930 qu’explose son style emblématique, représenté dans ce cours par une avalanche de chefs-d’œuvre et qui lui valut, après avoir été révélé au public en 1945, un grand succès dans les années 1960. Inspiré par sa découverte de René Magritte et Giorgio de Chirico en 1934 dans l’exposition « Minotaure » à Bruxelles, l’artiste se met à peindre scènes étranges avec des décors nusparsemé d’indices comme des rébus indéchiffrables…
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