Du street art exposé sur 200 mètres

Du street art exposé sur 200 mètres
Du street art exposé sur 200 mètres

Le Südspidol n’est pas encore sorti de terre, et n’est pas près de le faire. Une palissade en bois clair cache le lieu de sa future installation, rue Henri Koch à Esch-sur-Alzette. « Les responsables de l’asbl I love Graffiti recherchaient une surface pour rassembler les œuvres d’un large éventail de graffeurs, ils nous ont contactés, explique un membre de la cellule communication du Centre hospitalier Emile Mayrisch (CHEM). Nous étions très enthousiastes à propos de ce projet, et nous avons financé la peinture de la palissade et la peinture pour les artistes. »

De son côté, Olivier Sader, coordinateur de l’asbl I love Graffiti, bien connue notamment via LE MUR Luxembourg, place ce projet dans la foulée de la 7e édition de la battle graffiti, qui s’est déroulée samedi aux Rotondes. « Il y avait 24 artistes en compétition, et nous avons souhaité le lendemain les réunir, en plus des membres du jury et du staff de l’organisation, soit une quarantaine de graffeurs, pour une activité plus ludique : réaliser une fresque sur les 200-250 mètres de clôture du futur chantier de Südspidol. »

Dimanche après-midi, au son crépitant et entraînant de la musique hip-hop, ils étaient une quarantaine d’artistes à l’œuvre, venus d’horizons divers, de France, d’Italie, d’Allemagne, de Belgique, de Finlande, mais aussi du Luxembourg, comme Charles, alias « Salto ». « Je fais du graffiti depuis 16 ans. Ici, sur cette fresque, chacun fait son propre blaze, joue avec les lettres et développe son propre style, son propre lettrage. Nous n’avons pas choisi les couleurs nous-mêmes, elles ont été distribuées par les organisateurs. En tant que Luxembourgeois, je suis très fier d’y participer. »

« Chaque graffeur disposait d’un espace de cinq à six mètres », confirme Olivier Sader. « Le temps d’organisation a été assez court. Nous avons juste pensé à une nuance de couleur par personne, car en même temps, nous ne pouvions pas restreindre les artistes. Surtout, nous avons juste veillé à reprendre la forme du plectre, du médiator musical, qui est un peu un symbole du futur Südspidol et aussi la forme qu’auront les bâtiments.

Ainsi, en l’espace de quelques heures seulement, la rue Henri Koch a pris plein de jolies couleurs, grâce à cette œuvre collective de plus de 200 mètres, éphémère, mais pas tant que ça. « On ne sait pas quand cette palissade sera retirée, c’est encore trop loin », confirme le CHEM. « Le graffiti en soi reste un art éphémère, et le plaisir est d’y participer et d’apprécier l’instant présent », glisse Olivier Sader. Le coordinateur précise qu’« une vidéo de la fresque sera réalisée, ce qui la fera passer à la postérité. Elle sera disponible sur la chaîne Youtube de l’ASBL et sera relayée sur les différents réseaux par les artistes participants, ce qui la fera un peu voyager. »

Cette jolie palissade colorée qui va égayer le quotidien des passants de la rue Henri Koch pendant de longs mois pourrait-elle donner des idées aux responsables du CHEM, alors que le chantier n’a pas encore démarré ? « C’est très difficile de se projeter, mais pourquoi ne pas retrouver de tels graffitis sur les murs du futur bâtiment, c’est une excellente idée », suggère la cellule communication de l’hôpital, « d’autant plus qu’au CHEM, nous pratiquons déjà l’art-thérapie pour certains de nos patients, car il est prouvé que la couleur peut apporter de la joie aux patients ». Et si le CHEM devenait à terme l’épicentre du street art au Luxembourg ?

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