Lancer une galerie d’art par passion et amour fraternel à Normandin

Lancer une galerie d’art par passion et amour fraternel à Normandin
Lancer une galerie d’art par passion et amour fraternel à Normandin

L’ancienne boutique Au beau Cadeau reprendra vie à Normandin, lors de l’ouverture de la galerie d’art Elvé le 21 juin prochain. Situé face à un grand parc municipal au coeur de Normandin, le bâtiment est d’autant plus intéressant qu’il abritait la Caisse populaire Desjardins dans les années 1950, note Martin Villeneuve.

En rachetant le bâtiment pour le transformer en galerie d’art, ce dernier a aimé l’idée de contribuer à la valorisation du patrimoine local, tout en favorisant le dynamisme du centre-ville.

Les frères Martin et Éric Villeneuve ont travaillé pendant deux ans et demi à la rénovation du bâtiment où se trouvait le magasin Au beau Cadeau. (Guillaume Roy/Le Quotidien)

L’enseignante du Cégep de Saint-Félicien a commencé à collectionner des œuvres il y a une dizaine d’années et est tombée amoureuse des arts visuels. « Cela fait cinq ans que je collectionne plus sérieusement et c’est presque devenu une drogue dure », plaisante-t-il. « J’avais envie de partager l’art et il me manquait des murs », ajoute-t-il pour justifier son projet qui a nécessité un investissement d’environ 225 000 $.

L’idée d’ouvrir une galerie d’art lui trotte dans la tête depuis plusieurs années, mais c’est lorsque son frère, Éric Villeneuve, a exprimé son intention de revenir dans la région que les étoiles se sont alignées pour créer ce projet rassembleur. .

« J’ai toujours pensé que je serais celui qui le rejoindrait à Montréal », remarque Martin, heureux de ramener son frère dans la région avec un projet artistique.

La folie créative du plastique

Diplômé en chimie, Éric a travaillé dans le monde musical et dans des studios de design de la ville pendant de nombreuses années. Lorsque la pandémie a frappé, il a commencé à réaliser des projets personnels d’arts visuels, notamment en travaillant avec du plastique fondu pour réaliser des peintures inhabituelles.

Éric Villeneuve a développé une passion pour la création de toiles à partir de plastique recyclé. (Guillaume Roy/Le Quotidien)

« C’est comme si mon étincelle artistique venait du travail du plastique », constate Éric. Avec le plastique, la folie devient trippante car je peux improviser naturellement avec les textures et les volumes, avec une forme de non-contrôle.

En voyant ses œuvres, Martin voit immédiatement un grand potentiel et, au fil des conversations, il propose de lancer un projet de galerie d’art à Normandin, où Éric pourrait installer son atelier.

« Avec l’opportunité de faire une résidence artistique au Lac, nous avons décidé de revenir dans la région en famille », ajoute l’artiste, qui est également père de trois filles. Avec ce projet, il peut désormais créer seul, plutôt que de travailler pour d’autres artistes, comme c’était le cas par le passé.

La nouvelle forme d’art qu’il développe à partir de plastique recyclé porte ses fruits puisque ses trois premières expositions ont été très bien accueillies et il a vendu plus de la moitié de ses œuvres. Chemin faisant, il obtient même une bourse du Conseil des arts et des lettres du Québec, qui lui confère une reconnaissance professionnelle lui permettant de participer à divers concours pour créer notamment des œuvres publiques, ou encore pour réaliser des projets résidentiels.

Une inauguration attendue

Après deux ans et demi de restauration du bâtiment, l’ouverture de la galerie Elvé suscite beaucoup d’intérêt à Normandin et sur la scène artistique, tandis que les tableaux de Marie Lemoyne et Marie Giro seront exposés.

«Je suis vraiment heureuse que le projet de Martin prenne vie car il en parle depuis quelques années», note l’artiste Marie Lemoyne. C’est vraiment génial pour les artistes car il y a peu d’endroits pour exposer nos œuvres dans le quartier, à part les bibliothèques municipales et le Vieux-Couvent.

Une vocation pour l’art

Pour Martin Villeneuve, la galerie d’art n’est pas un projet pour gagner de l’argent, mais plutôt un projet de vocation pour partager l’art. « Je suis un galeriste amateur qui veut faire les choses sérieusement. Je veux devenir galeriste professionnel, mais comme passe-temps, car j’ai déjà un travail d’enseignant à plein temps », dit-il.

Une œuvre de Stéphane Truchon, dit l’artiste Voyageur, qui fait partie des artistes représentés par Martin Villeneuve. (Guillaume Roy/Le Quotidien)

En plus de présenter occasionnellement des expositions avec des artistes invités, comme il le fait lors de l’inauguration avec les deux Marie, son travail de galeriste consiste à représenter les artistes et à promouvoir leurs œuvres. Martin Villeneuve sera donc le galeriste d’Éric Villeneuve, de Stéphane Truchon, connu sous le nom d’artiste Travelling Headcase, et de Karine Tremblay, une artiste originaire de Normandin.

Un tableau de Marie Giro. (Guillaume Roy/Le Quotidien)

« Je suis vraiment heureux d’ouvrir la galerie et de présenter d’aussi bons artistes », note Martin Villeneuve. A l’avenir, ce dernier envisage d’ouvrir un petit café dans la galerie d’art pour servir des spécialités de cafés, mais chaque chose en son temps, conclut-il.

 
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