l’architecte parle des coulisses du chantier

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Par

Solène Lavenu

Publié le

20 juin 2024 à 14h21

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Pierre Cornil, l’architecte et directeur du cabinet Chaix & Morel et Associés, en charge du projet Palais des Sports de Chantereyne à Cherbourg (Manche), répond aux questions.

Pouvez-vous présenter votre entreprise ?

Pierre Cornil : « Nous sommes une agence d’architecture parisienne fondée en 1983. Depuis 2018, j’ai rejoint la direction aux côtés de trois autres associés, et nous avons réalisé de nombreux projets sportifs comme le stade Yves-Allainmat et le parc Moustoir à Lorient, le Palais des Sports de Limoges. , que nous livrons en 2025, la modernisation du stade Roland-Garros ou du Musée d’Histoire européenne à Bruxelles. »

Votre entreprise a été retenue pour le projet du complexe sportif Chantereyne. Quelles étaient les particularités de cette dernière ?

Pierre Cornil : « Le premier est l’emplacement. Le complexe est situé au coeur d’une ville. Il y avait un vrai défi à intégrer dans ce paysage avec en plus la proximité du port. Le deuxième défi était de pouvoir regrouper tous les utilisateurs sans que l’un ne dérange l’autre. Il est en effet assez rare de devoir concevoir un espace sportif qui soit aussi un véritable espace de vie qui fonctionnera non pas quelques heures par semaine mais par jour. Il y a des écoliers, des sportifs amateurs, des professionnels, des associations… »

« Nous ne voulions pas tout remettre en question »

C’était censé être une rénovation, mais cela s’est finalement transformé en une déconstruction avant une reconstruction. Comment avez-vous abordé ces changements ?

Pierre Cornil : « Le projet a très bien fonctionné lorsque nous l’avons conçu. Mais pour des raisons de rénovation énergétique, il a fallu isoler davantage la toiture de la structure ce qui a fait baisser les charges. Nous avons dû faire une analyse géothermique et nous nous sommes rendu compte que les fondations ne répondaient plus aux normes actuelles même si le bâtiment est solide. Il a été construit en 1975, il y a eu de nombreuses normes supplémentaires acoustiques, géothermiques et sismiques. Pour donner une idée, il y a aujourd’hui une vingtaine de massifs de fondations, demain il y en aura 100. Cela a changé les plans mais pas le projet. Nous ne voulions pas tout remettre en question. »

Il fallait respecter des contraintes pour une rénovation, alors qu’il s’agissait finalement d’une construction neuve qui aurait sûrement demandé moins de contraintes, non ?

Pierre Cornil : « J’aime dire que les meilleurs projets naissent de contraintes. Nous avons l’habitude de devoir les surpasser, donc non, cela n’a pas été un frein. Au contraire, cela a permis d’imaginer un beau projet. »

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