Par
Mathis Launay
Publié le
16 nov. 2024 à 14h14
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Marie Joubert et Didier Mainnemare le pressentent depuis plusieurs mois déjà. La galerie Motor Art de Nogent-le-Rotrou, leur galerie, n’existe plus.
Installé depuis décembre 2022 in the premises of 24 place du 11-Août, in Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), they decided to fermer leur entreprisefin octobre 2024. La raison principale : ils n’ont vu que trop peu de Nogentais.
Attablés au restaurant Le Rôtrou, à côté de la galerie, Marie et Didier reviennent sur ces deux années artistiques jusqu’à cette fermeture. En même temps, faut-il y voir un signe, résonne la chanson « Voilà, c’est fini », de Jean-Louis Aubert…
Une arrivée à Nogent en 2022, une ville aux nombreux atouts
Tous deux Parisiens, les galeristes avaient pour ambition d’ouvrir une galerie dans le Perche après le Covid.
Je connais cette région depuis que je suis petit et Didier possède une maison dans le Perche Ornais depuis 2012.
After visits to Bellême, Rémalard-en-Perche, Mortagne-au-Perche, they finally chose Nogent-le-Rotrou.
« C’est la capitale du Perche, il y a un proximité de Paris via le train, et plusieurs galeries étaient actives », se souvient Didier. Ils voient surtout d’un bon oeil le restaurant et le cinéma situés juste à côté. Et le loyer était raisonnable.
Artistes de renommée internationale
Pendant près de deux ans, ils organisent des expositions tous les week-ends, du vendredi au dimanche, à raison d’une par mois.
Nous avons fait venir des artistes de renommée nationale et même internationale. Comme Numa Roda-Gil, Alain Bertrand, Hervé Dreux, Yann Penhouet, Yahn Janou, AL70 et d’autres.
“Il y avait des expositions d’œuvres inédites, d’autres étaient spécialement conçues pour la galerie”, ajoute Didier, également consul auprès de la République de Montmartre, une association. Numa Roda-Gil a par exemple peint une œuvre en hommage aux maquisards de Plainville.
Et pour chaque nouvelle exposition, un vernissage était organisé en présence du ou des artistes. « Nous sommes arrivés ici avec nos principes de convivialité Montmartrenous avons organisé Art’péro pour permettre aux gens de découvrir les œuvres avec un verre à la main.
Les Nogentais étaient absents
Les expositions s’enchaînent, mais il manque toujours quelque chose… Les Nogentais.
Nous avons compris au bout d’un an que la population locale s’intéressait peu à l’art. Et cela s’est confirmé avec la fermeture de la galerie Edmund, même si nous ne proposons pas les mêmes choses.
Alors que plusieurs habitués parcouraient « des centaines de kilomètres pour venir », les Nogentais n’étaient pas présents. Plus surprenant, même un ministre avait fait le déplacement à la galerie dans sa 403. « Un ministre de Montmartre », s’amuse Didier.
« Les clients de Nogent ne représentaient que 1 % de notre chiffre d’affaires. Elle n’est pas venue pas aux ouvertures malgré les invitations et notre communication. Cependant, nous avons toujours eu à cœur de proposer une large gamme de prix, allant du 40 à 9 000 euros pour satisfaire tous les budgets. »
Une belle fin
Pour le vernissage de la dernière exposition, Balou Butcher et Psyko, deux peintres de renom étaient là pour discuter avec les visiteurs. Et à la guitare, l’artiste Marc Loy effectué pendant cinq heures. “Nous voulions terminer sur une bonne note.”
« Comme toujours, nous avons renouvelé nos invitations, surtout à la mairiemais personne de Nogent n’est venu», glisse Didier. « Nous pensions que ces expositions intéresseraient les Nogentais… » Nous n’y croyons pas.
Malgré tout, ces deux passionnés d’art n’oublient pas tous les bons moments qu’ils ont passés et leurs belles rencontres. Ils vont rentrer à Paris, avant de partager leur temps entre Montmartre et le Perche ornaise à partir de 2025. Comme lors de ces deux années à Nogent.
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