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vingt ans de « rencontres magnifiques » chez Promenades Photographies

vingt ans de « rencontres magnifiques » chez Promenades Photographies
vingt ans de « rencontres magnifiques » chez Promenades Photographies

Ils n’avaient pas imaginé une telle fin. Une dizaine de bénévoles et membres des Promenades Photographiques se sont réunis mercredi 30 octobre, à Blois, pour une assemblée générale devenue réunion d’adieu.

Le festival de photographie, dont dix-huit éditions étaient organisées à Vendôme et deux à Blois, a cessé ses activités après la mise en liquidation de l’association éponyme le 24 octobre. « Courant août, on s’est rendu compte que la situation financière commençait à devenir très compliquée »a rembobiné Frédéric Pasco-Werlé, président de l’association, qui a rappelé qu’il avait été décidé de « déposer un dossier de demande de liquidation » devant les tribunaux afin de ne pas prendre de nouveaux risques financiers dans les mois à venir.

Il a également fait le point, avec Cédric Marmuse, directeur depuis mars, et Odile Andrieu Verguin, fondatrice de l’événement et directrice artistique, sur la dernière année de l’association. L’occasion pour les membres présents de revisiter leur lien avec le festival et d’ouvrir la boîte à souvenirs.

“Je pourrais en faire un livre”sourit Odile Andrieu Verguin, qui a créé le festival en 2005. L’idée de cette passionnée de photographie, qui a travaillé dans la presse pendant quinze ans, était de répondre à une demande de photographes qui souhaitaient un festival. « transversal et sans thématique ».

Au total, les Promenades Photographiques ont exposé l’œuvre “d’un millier d’artistes”. Si elle ne pouvait pas « montrez toutes les belles propositions que nous avons reçues »Odile Andrieu Verguin se souvient particulièrement « des rencontres magnifiques »la volonté “à faire ensemble”avec les équipes du festival, « et créer du lien ».

Étudiants, taureau et skateboard

Elle rappelle également que le festival a réuni de nombreux jeunes artistes via « deux programmes uniques » : le prix Mark-Grosset et le Campus. La première, pour laquelle 340 personnes au total ont concouru, a récompensé 32 gagnants, « dont certains ont fait de beaux voyages ». La seconde – environ 180 participants – a réuni des étudiants de différents pays autour d’une œuvre collective. « Ils ont appris à créer ensemble et sont restés en contact : ça me rend fier ! »

Le directeur artistique partage aussi quelques souvenirs, comme lorsqu’en 2013, une famille d’agriculteurs avait amené un taureau de 1 600 kg dans le petit manège de Rochambeau, pour l’exposition The people here… Intimate portrait of Loir-et-Cher, ou quand des malins s’y sont introduits pour transformer l’endroit en piste de skateboard. Elle conserve également « l’accueil des Blésois a été super »en 2023 et 2024, et « l’ouverture assez incroyable des acteurs culturels ».

En 2013, Peter Knapp a photographié un taureau et une famille d’agriculteurs.
© (Photo Odile Andrieu Verguin)

Engagé dans l’association depuis dix ans, Frédéric Pasco-Werlé explique que les Promenades “va tout marquer [sa] vivre ». Il conserve « des découvertes incroyables » et les actions impliquant des personnes allant « Des étudiants ou des personnes en situation sociale difficile aux photographes incroyables : c’est tout ce qui a fait sa richesse. »

Bénévole depuis le début de l’événement, Marie-Claude Dubut souligne “esprit d’équipe” tandis que les Vendômois Frédéric Freschi et la Blésoise Armelle Flahault discutent notamment « Lieux d’exposition » et l’atmosphère qui était “très agréable”.

“La structure s’arrête, pas la photo”

Si tout le monde est triste de voir le festival se terminer, tout n’est pas fini pour les Promenades, dont l’exposition sur Edward Sheriff Curtis, présentée cet été au muséum d’histoire naturelle de Blois, est visible jusqu’en mars au cinéma Artplexe Canebière à Marseille. “C’est la structure qui s’arrête, pas la photo”specifies Cédric Marmuse.

En effet, Odile Andrieu Verguin rappelle qu’il existe « une volonté d’acteurs locaux et de particuliers » organiser les choses, sous une forme différente, autour de la photographie à Blois, « pour que ce qui a été planté repousse ».

 
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