Dan 23, l’écograffeur strasbourgeois qui sensibilise

C’est une Alsace insolite ! Le graffeur Dan 23 est strasbourgeois, mais sa notoriété est internationale. Il peint à la bombe et au pinceau depuis les années 1980 dans des villes du monde entier. Armoires électriques, piliers de pont, vieux murs laids, immeubles de quartier sont ses supports favoris. Son objectif : « sensibiliser aux enjeux écologiques et climatiques ».

Vous avez dû le rencontrer près de chez vous. Un oiseau, un insecte, un mammifère en couleurs très vif ; souvent une phrase qui accompagne ses œuvres, et au fond du dessin, dans un petit carré, trois lettres et un chiffre : Dan 23.

Vous êtes devant une œuvre de art de rue (art urbain) du graArtiste strasbourgeois, né en 1971 à Szczecin (Pologne), sélectionné par la ville de Paris en 2012 pour peindre un immeuble parmi « les 100 graffeurs les plus célèbres au monde ».

« C’est Dan, comme Daniel Bussière. Et 23 car ma mère est creusoise. J’habitais en Creuse. Le 23 est un numéro qui m’a toujours accompagné », explique l’artiste.

Dan 23 grffe dans les villes depuis les années 80. Sa technique picturale“ vient de l’aquarelle avec lequel il a commencé. Aujourd’hui, il peint à la bombe, mais aussi au pinceau, ce qui donne un caractère particulier et unique à ses œuvres. urbain.

Repéré par des musiciens hip-hop, Dan 23 est amené pour la première fois à se produire sur scène à Grajouer en live pendant que les groupes jouent : peinture en direct. Il est l’un des premiers artistes à créer des œuvres dans une telle configuration.

En 1994, il arrive à Strasbourg pour étudier le dessin. Il commence a graffiti humanistes sur les murs “pour s’amuser” : Mère Teresa de Calcutta, Nelson Mandela, Rosa Parks… La curiosité le pousse à s’intéresser à leurs discours, leurs messages et leurs combats. Il note qu’ils ont tous une chose en commun : « la volonté de préserver notre Terre, l’environnement et le respect de la Nature ». Dan 23 dit alors avoir été touché par « foi écologique ».

Je veux sensibiliser ceux qui regardent mes graffitis à la destruction de la vie. j’espère qu’il n’est pas trop tard

Il décide alors de peindre des animaux et des insectes pour réaliser “réaliser” aux populations de « la destruction de la vie ». Dan23 investit dans les armoires électriques de Strasbourg (Bas-Rhin), puis d’autres villes. Il est régulièrement arrêté par la police pour son grafff qu’il effectue sans aucune autorisation. Ses œuvres furent aussitôt effacées et repeintes par les services municipaux.

Mais touché par la sensibilité et le talent de l’artiste, le directeur du Sirac (Service d’information et de régulation automatique de la circulation) de Strasbourg, lui donne l’autorisation de peindre sur son mobilier urbain. C’est le début « d’un véritable mouvement artistique qui est né dans cette ville. Désormais à Strasbourg (Bas-Rhin)les armoires électriques sont presque toutes peintes par des artistes, « la Ville nous soutient, nous aide et fait de nos œuvres un argument touristique et artistique contemporain ».

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Dan 23 considère que ses peintures sont avant tout un outil pédagogique. Il vise à sensibiliser le public.« Bien sûr que je suis un artiste engagé !. Dans son atelieril expose ses peintures et ses disques vinyles peints. « Toutes mes peintures portent le nom d’une chanson. La musique est au cœur de ma vie. je peins en musique”. Sur son site Internet, chacune de ses œuvres est accompagnée d’un extrait musical.

Auteur de plusieurs livres d’art qui raconte son travail dans villes du monde, Dan 23 vient de sortir un nouveau livre de ces graffitis intitulé « Un autre monde est possible, un autre regard sur la destruction de la vie ». “ J’offre ce livre gratuitement à toute personne venant me voir. J’ai imprimé 10 000 exemplaires.. Il ajoute que «tous les chiffres que je donne sur la situation de la Terre et du climat et qui accompagnent mes dessins sont sourcés.

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L’atelier de peinture de Dan 23 est situé au 126 Grand’Rue à Strasbourg. L’entrée est gratuite. Il faut passer par la Galerie Delphine Courtay, profitez-en pour découvrir l’artiste exposée. Une petite porte coulissante sur la gauche s’ouvre aux amateurs de street art et d’art urbain. Tous les visiteurs reçoivent le livret gratuitement, Un autre monde est possible.

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