Découvrez l’architecture sublime de la villa Eileen Gray à Roquebrune-Cap-Martin qui rouvre ses portes pour la saison estivale

Découvrez l’architecture sublime de la villa Eileen Gray à Roquebrune-Cap-Martin qui rouvre ses portes pour la saison estivale
Découvrez l’architecture sublime de la villa Eileen Gray à Roquebrune-Cap-Martin qui rouvre ses portes pour la saison estivale

Depuis début avril, Cap Moderne a rouvert ses portes au public pour une saison dédiée à la culture et à la découverte. En plus des traditionnelles visites et initiations proposées par l’association, l’exposition originale « La Balnéaire » ouvre ses portes aux visiteurs jusqu’en septembre pour une expérience au plus près des littoraux méditerranéens.

Entrée gratuite et ouverte à tous. Conçue pour observer à la loupe les paysages côtiers, de la cité phocéenne à la baie de Roquebrun, cette invitation à la mer brille par son ingéniosité et sa démarche artistique très complète.

Avant de plonger dans cette exposition, étudions nos marines avec finesse et précision, et visitons le site pour nous imprégner de cette atmosphère unique, émanant d’une subtile alliance entre brise marine et architecture envoûtante.

Une vue imprenable sur la Méditerranée Photo Lisa Ricordi.

Dans l’histoire éblouissante du Cap Martin, où le bleu profond de la Méditerranée se mêle aux rayons dorés du soleil, la villa e1027 se dresse majestueusement. Nichée sur une falaise abrupte, cette demeure emblématique, propriété de Jean Badovici [architecte et critique d’art français d’origine roumaine connu pour avoir édité le magazine L’Architecture vivante de 1923 à 1932, NDLR] incarne l’essence de l’architecture moderne et l’esprit visionnaire de sa créatrice, Eileen Gray [designer et architecte irlandaise de renom NDLR].

Tel un poème sculpté dans le paysage côtier, la villa e1027 semble défier les lois de la physique avec ses lignes épurées et son jeu subtil de volumes. Conçu dans les années 1920, il reste un hommage intemporel à l’ingéniosité humaine et à la quête de l’harmonie entre l’homme et son environnement.

Guidé par Elisabetta Gaspard, chef d’équipe responsable des activités culturelles, pédagogiques, de communication et d’entretien du site, on entre dans ce lieu, sous le charme, et interloqué par ce joyau d’avant-garde.

L’entrée de la villa E-1027 Photo Lisa Ricordi.

Des lieux d’exception

A quelques pas se dresse un hangar, petite merveille conçue par Le Corbusier. Ce refuge minimaliste, d’où s’échappent les odeurs du bois de noyer et de chêne, déborde d’ingéniosité. Conçu pour Yvonne, la compagne de l’illustre artiste, il a été qualifié de « château » par cet érudit, ayant compris que la pureté, la simplicité et la recherche de la fonctionnalité la plus rudimentaire, dans un environnement brut et raffiné, suffisent. par eux-mêmes. Chaque centimètre carré est optimisé pour offrir confort et fonctionnalité. Entre ses murs réside l’essence même de la modernité, un hymne à l’élégante simplicité.

Non loin de là, surplombant les eaux azuréennes, se dresse l’ancien bar-restaurant, l’Étoile de Mer. Son nom résonne comme une invitation à un voyage dans le temps, où les peintures murales évoquent des légendes marines et où l’atmosphère vibre au rythme des vagues. Dans ces lieux, passé et présent se rejoignent dans une captivante symphonie artistique, témoignant de l’âme magnétique de la Riviera. Magda Rebutato, pionnière des lieux, présidente de l’association Cap Moderne, ancienne collaboratrice de Le Corbusier et pleine d’anecdotes, nous accueille derrière son comptoir, vêtue de bleu, se fondant tel un caméléon dans l’horizon. “Je viens chaque été, la mer est dans mon cœur et cet endroit fait partie de moi »chuchote-t-elle.

L’exposition « La Balnéaire » Photo Lisa Ricordi.

L’odyssée maritime de « La Balnéaire »

A l’ombre des palmiers, bercé par le doux murmure de la mer, Cap Moderne ouvre ses portes à une captivante exposition de saison : « La Balnéaire ». Elle est dirigée par les commissaires de l’exposition, pour certains indépendants ou agents de l’architecture et de l’urbanisme du Concorde, Milena Charbit, Jean Rodet, Simon Mosière et Lucas Euvrard.

Tel un voyage sensoriel au cœur de l’imaginaire maritime, cette exposition célèbre l’essence même de la vie côtière, des détails les plus modestes aux majestueuses bâtisses balnéaires. Ces artistes, amoureux des rivages, ont parcouru les routes du littoral de Marseille à Monaco. Ils se sont inspirés des paysages changeants, des histoires murmurées par les vagues et des anges de la Baie. Leurs découvertes se déroulent devant les visiteurs, dans un ballet captivant de photographies placardées aux murs telles des cartes postales, des maquettes et des œuvres originales de bâtiments emblématiques.

Nous étions fascinés par la Côte d’Azur. Nous avons souhaité définir cette ambiance balnéaire spécifique d’un point de vue architectural. Dépasser les grands archétypes du littoral et les grandes œuvres des architectes pour mettre en valeur le côté archaïque simple. Nous nous sommes intéressés à la manière dont les gens s’approprient ce littoral, nous sommes venus à toutes les saisons pour en avoir un prisme complet. Le bord de mer s’apparente à une vie simple. Mais la vie est intrinsèquement compliquée. Mais s’installer face à la mer, pour beaucoup, c’est une manière de se sentir libre. »expliquent ces artistes, venus de Paris pour présenter leur travail.

Une des salles de bains. Photo Lisa Ricordi.

Architecture et beauté de la Côte

Ici, chaque objet raconte une histoire, chaque image capture la beauté éphémère du littoral sous tous ses aspects. Des emblématiques chaises* en plastique d’une seule pièce éparpillées sur le sable, aux tongs abandonnées sur le quai, l’exposition révèle le raffinement caché dans une apparente simplicité. Il révèle le paradoxe enivrant entre l’opulence des stations balnéaires et la recherche de l’éternelle simplicité de la vie au bord de la mer.

Au cœur de cette ode à la mer, les visiteurs se laissent emporter par la magie intemporelle des lieux. A travers les écrits d’auteurs et de spécialistes, les temps forts du cinéma, les clichés et les œuvres d’art uniques, ils plongent dans l’âme insaisissable de la Côte d’Azur, où splendeur et liberté se conjuguent dans une symphonie infinie. Pour Julien Pansu, membre du Fonds de dotation Quartus pour l’architecture, être ici est une aubaine : «nous sommes mécènes de l’exposition, avec notre programme les sept merveilles, notre objectif est de faire vivre des rencontres architecturales dans sept territoires de France à travers des visites exclusives. Nous avons un partenariat avec Modern Cape pour organiser des visites pour les enfants tout au long de la saison, c’est une vraie chance pour eux de découvrir l’architecture dans un cadre aussi passionnant !il livre.

« L’éternité éphémère du littoral »pourrait-on dire, où chaque grain de sable, chaque éclat de lumière, devient le reflet d’une éternité éphémère, capturée pour l’éternité dans l’âme de ceux qui osent contempler la mer avec les yeux de l’artiste.

*Le Monobloc incarne la coexistence des éléments et des conditions du bord de mer : à la fois sophistiqué et simple, il est symbole de liberté et de convivialité.

 
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