Seul Lecce, 14ème sur 20, possède un peu de marge en Serie A. Ce qui surprend surtout, quand on regarde les statistiques liégeoises, c’est le ratio buts marqués/points pris qui saute aux yeux. L’équipe d’Ivan Leko, qui a accumulé 24 points, a capitalisé deux unités par but marqué.
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Seuls les Bulgares de Plovdiv, avec 40 points pour 20 buts marqués (en 18 matches), disposent d’un ratio équivalent, devant le Panathinaïkos (29 points pour 15 buts marqués, soit 1,93 points par but, en 15 journées, voir infographie). Il y a un côté super efficace dans cette statistique, et un espoir, qui sait ? puisque les deux équipes précitées sont dans le top 5 de leurs championnats respectifs.
Il faudrait un grand bouleversement pour que le Standard se retrouve dans une telle position, mais les plus optimistes diront que sans les buts encaissés contre l’OH Louvain (1-1) et Charleroi (1-1), en fin de match, le Standard serait dans le top 6 avec un ratio but marqué/point pris (2,3) qui serait exceptionnel en Europe.
Mais avec les si… on connaît la suite. La question est avant tout de savoir si l’équipe d’Ivan Leko pourra avancer à un rythme aussi élevé jusqu’à la fin de la phase classique. Lors des dix dernières saisons, la seule équipe qui avait été aussi efficace pour terminer dans le top 6 avait été Charleroi, en 2016-17. L’équipe de Felice Mazzù termine alors la phase classique avec 50 points, pour 33 buts inscrits, soit une moyenne de 1,51 point pris par but marqué.
Comment Ivan Leko a changé son approche pour devenir plus pragmatique
Autant le savoir, et sans surprise, la moyenne actuelle du Standard n’a jamais été enregistrée en fin de championnat, phase classique ou pas. Les Rouches vont donc devoir gonfler un peu leurs stats, mais ils en sont conscients. Ils sont également conscients que le danger vient trop souvent d’Andi Zeqiri, auteur de six des douze buts liégeois en championnat (et délivré deux passes décisives).
Zeqiri et Camara ne peuvent pas tout assumer
L’attaquant suisse, lorsqu’il se taisait, a pu compter sur Léandre Kuavita (1 but), Dennis Eckert Ayensa (1), Bosko Sutalo (1) et Soufiane Benjdida (1) pour remplir le tableau d’affichage. Avant son arrivée, Marko Bulat et Benjdida, sur penalty, avaient déjà inscrit les deux buts liégeois des cinq premières journées. En début de saison, le Standard progressait à raison de 0,4 but par match. Depuis mi-septembre, et les dernières arrivées estivales, sur l’équivalent de treize rencontres, il est à 0,76.
La progression n’est pas folle, mais elle est là, timidement. Zeqiri y est pour beaucoup, mais un autre homme compte dans cette configuration. Absent à Beerschot, et cela s’est ressenti dans l’impact sur le jeu offensif, Ilay Camara sera utile aux Rouches, s’il se remet de son petit élongation pour la réception de Gand puis le déplacement à Malines pour terminer l’année.
L’ailier gauche, auteur de deux penaltys et délivré deux passes décisives, est le deuxième atout offensif liégeois, en termes d’implication dans les buts. Évidemment, la menace devra être plurielle, dans un avenir proche, mais, pour le moment, le Standard se contente de ce dont il dispose. Et puis, comme dit le proverbe, un but vaut mieux que deux points, on l’obtiendra.