Les Petits Forçats d’Or (Prix Albert-Londres 2024) : tropiques tristes sur Arte.tv

Les Petits Forçats d’Or (Prix Albert-Londres 2024) : tropiques tristes sur Arte.tv
Les Petits Forçats d’Or (Prix Albert-Londres 2024) : tropiques tristes sur Arte.tv
Les réalisateurs témoignent, sans chercher à l’obscurcir, du quotidien des « petits bagnards de l’or » et décryptent le circuit économique du minerai aux Philippines.
Keyi Productions – ARTE

Lauréat dans la catégorie audiovisuel du prix du journalisme, ce beau reportage donne la parole aux jeunes Philippins qui pratiquent l’orpaillage sauvage, parfois au péril de leur vie.

Sur la balance du vendeur local, il pèse à peine huit grains de riz. Pourtant, il a fallu des heures pour extraire cette petite pépite d’or des mangroves. L’opération a été réalisée par deux enfants, suffisamment élancés pour se glisser au fond d’un puits creusé dans le sol. Ils sont au cœur de ce reportage visible sur Arte.tv, prix Albert-Londres 2024, catégorie audiovisuel.

Mise en lumière d’un sujet méconnu, commentaires soigneusement placés, plans de caméra judicieux… Les jurés ne se sont pas trompés en élisant le film d’Antoine Védeilhé et Germain Baslé, qui témoignent ici, sans chercher à l’obscurcir, du quotidien des « petits forçats d’or » et décrypter le circuit économique du minerai aux Philippines, en mettant en avant les différentes couches de la société.

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Une économie néfaste

Au bas de l’échelle, les parents sans le sou emmènent leur progéniture explorer les eaux des marécages ou des récifs marins. Une visite dans leur maison insalubre permet de comprendre pourquoi ils considèrent légitime de recourir au travail des enfants, pratique interdite dans le pays. Alors qu’ils descendent plusieurs mètres de profondeur, les bambins sèchent l’école. Pire, une vingtaine d’orpailleurs meurent chaque année dans la région. Mais la mort n’existe évidemment pas dans les familles, jusqu’à ce qu’elle survienne…

Les réalisateurs Antoine Védeilhé et Germain Baslé, leur fixeur et Hato, l’un des jeunes plongeurs.
Keyi Productions – ARTE

“Ils ont besoin d’argent, c’est un devoir de leur acheter leur or”» jure la vendeuse du village, qui prend sa part dans cette économie délétère. Cela ne changera pas sans l’intervention des pouvoirs publics. Pour l’instant, la pauvreté est la loi. Et les petits forçats rentrent à la mine, sans perdre le sourire. Sans oublier, pour certains, de prier avant de plonger…

 
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