l’essentiel
L’expertise médico-légale réalisée sur le corps de la jeune fille de 15 ans a été révélée ce jeudi 19 décembre. Elles confortent la thèse d’une mort par strangulation.
La jeune Lina, une adolescente disparue en 2023 en Alsace dont le corps a été retrouvé en octobre dans une rivière près de Nevers, est probablement décédée par « strangulation mécanique », a indiqué jeudi le procureur de la République par intérim de Strasbourg, Alexandre Chevrier.
A lire aussi :
Le corps de Lina retrouvé : Bas-Rhin, Aude, Nièvre… la carte des lieux où s’est déroulée l’affaire
«Les opérations d’autopsie n’ont pas permis de déterminer formellement la cause du décès», constate Alexandre Chevrier. Néanmoins, certains indices confortent l’hypothèse selon laquelle la jeune fille de 15 ans aurait été étranglée avec les sangles d’un type sac. sac fourre-tout (sac fourre-tout en tissu).
Des conclusions à prendre avec « une certaine prudence »
Dans le rapport d’autopsie, les médecins légistes “ont pris soin de préciser que leurs conclusions devaient être considérées avec une certaine prudence en raison de l’état de dégradation du corps et de son exposition prolongée à un milieu aquatique”, souligne le magistrat. .
“Il a néanmoins été révélé un sillon horizontal sous le menton, ainsi que la présence de tissus entourant la région cervicale et la base du crâne, ces éléments étant en faveur d’un étranglement mécanique à l’aide des tissus découverts”, poursuit le communiqué d’Alexandre. Chevrier.
A lire aussi :
Le corps de Lina retrouvé : suicide, diagnostic de trouble bipolaire, traces ADN dans sa voiture… qui était Samuel Gonin, le principal suspect ?
« Les médecins légistes ont également constaté la présence de fissures linéaires sur la partie gauche de la région mandibulaire, qui pourraient résulter d’une action traumatique dans la partie inférieure de la mandibule et dans la partie supérieure du cou. Les analyses de tissus nous ont permis d’apprendre qu’il s’agissait d’un sac de type sac fourre-tout« .
Une « action solitaire » de Samuel Gonin
«Ces éléments tendent à démontrer que le décès est le résultat d’une manœuvre d’étranglement utilisant les anses de ce sac», précise Alexandre Chevrier. “Si les analyses permettent d’exclure un décès par noyade, il n’a en revanche pas été possible de procéder à un examen gynécologique ni à un prélèvement”, poursuit le procureur.
De même, aucune précision n’est donnée sur la date du décès de la jeune fille. « A ce jour, tous les éléments sont en faveur d’une action solitaire de la part de Samuel Gonin », précise Alexandre Chevrier.
Toutefois, le principal suspect ne pourra jamais répondre aux nombreuses questions qui restent en suspens dans cette affaire depuis qu’il s’est suicidé début juillet à son domicile de Besançon.