La collision survenue mercredi midi à Vallée-Jonction n’a laissé aucune chance à l’automobiliste de 26 ans décédé dans l’accident. Un drame qui attriste et ébranle la commune beauceron.
La mairesse Patricia Drouin présente ses condoléances à la famille et aux proches.
Aujourd’hui, nos cœurs sont lourds… Une jeune femme a perdu la vie suite à ce triste accident, survenu chez nous, dans notre commune. Cela nous rappelle à quel point la vie est précieuse et fragile
a-t-elle écrit sur son compte Facebook, dans un message public.
En entrevue, Mme Drouin a également demandé que le ministère des Transports augmente la sécurité dans ce secteur. Les poids lourds de plus de 15 tonnes ne sont pas autorisés à emprunter cette portion de la route 112.
Mercredi, un camion à trois essieux s’est renversé sur une voiture circulant vers le sud sur la route 173. La collision latérale s’est produite à l’intersection située au bas de la pente de la route 112.
Pour le moment, - n’a pas été en mesure de confirmer le poids du chargement du véhicule. Un élément qui fera partie de l’enquête de la Sureté du Québec (SQ).
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Le décès du conducteur, seul à bord, a été constaté sur place. La jeune femme était originaire de Saint-Joseph-de-Beauce.
Aide psychologique
La collision a eu lieu en pleine journée, tout près de l’école primaire L’Enfant-Jésus. Les élèves et les enseignants ont peut-être été témoins de la scène.
C’est pourquoi le Centre de services scolaire Beauce-Etchemin a confirmé qu’une équipe de soutien psychosocial s’est rendue sur place pour accompagner les jeunes et les adultes.
Le camion circulait en direction ouest sur la route 112 (boulevard du Cap) lorsqu’il a tourné à gauche sur la route 173 (rue Principale) en direction sud. À gauche sur l’image, un lit d’arrêt d’urgence pour poids lourds est visible dans la courbe descendante de la route 112.
Photo: - / Steve Jolicoeur
L’entreprise affirme collaborer à l’enquête
La porte-parole de la Sûreté du Québec, Béatrice Dorsainville, a confirmé que le conducteur du camion serait interrogé par les enquêteurs.
Pour l’instant, rien n’indique que ce dernier était affaibli par l’alcool ou la drogue ou que son permis était invalide.
- a pu s’entretenir par téléphone avec le propriétaire de l’entreprise qui gère le chauffeur du camion. Hussain Mujahid assure que l’homme avait le permis nécessaire pour conduire un véhicule aussi lourd et que c’était son premier voyage de la journée.
Il précise qu’il collabore également avec la police.
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Les pompiers sont venus porter assistance aux policiers lors du drame.
Photo : - / Steve Jolicœur
Une habilitation de sécurité conditionnelle
En juillet dernier, l’entreprise de M. Mujahid a reçu une cote de sécurité conditionnelle de la Commission des transports du Québec (CTQ).
L’entreprise a été convoquée à une audience suite à diverses infractions survenues entre juillet 2021 et juillet 2023.
Des défauts mécaniques liés aux véhicules lourds et des défauts de chargement des véhicules ont été soulevés par la Société de l’assurance automobile du Québec.
Cette dernière utilise un système de notation pour détailler ses observations devant la Commission. La compagnie de Hussain Mujahid avait alors dépassé le nombre de points à ne pas atteindre
est-ce écrit dans le rapport du CTQ.
En plus de changer le statut de l’entreprise, le CTQ a émis une série d’ordonnances, concernant notamment la formation des conducteurs et des managers en matière de sécurité.
Pour retrouver une cote de sécurité satisfaisante, l’entreprise doit en faire la demande à la Commission et être convoquée à une audience pour démontrer que des améliorations ont été apportées.
Interrogé à ce sujet, M. Moudjahid a assuré qu’il s’agissait du seul dossier ouvert de son entreprise devant le CTQ.
Avec la collaboration de Camille Carpentier, Philippe Grenier et Olivia Laperrière-Roy