« La France est ciblée par plusieurs types d’interférences numériques étrangères. Les modes opératoires déployés sont variés et évoluent fréquemment. Les récentes élections en Moldavie et en Roumanie ont par exemple illustré le recours massif aux influenceurs sur les réseaux sociaux et notamment sur Twitter, pour perturber le vote. »
Des milliers d’influenceurs concernés
“Et nous avons des éléments qui confirment que la Russie tente également de manipuler des influenceurs dans d’autres pays européens, dont la France”, a poursuivi le ministre démissionnaire, tandis que le journal “Le Monde” faisait état mercredi de milliers d’influenceurs, notamment français, approchés par des proches. au Kremlin pour diffuser de la propagande pro-russe. Ce quotidien cite « une source au sein des services de renseignement français » qui affirme que plus de 2 000 producteurs de contenus européens ont été contactés.
« Une vingtaine d’entre eux, dont neuf Français, auraient accepté le deal »
« Des enquêtes sont en cours et nous appelons les créateurs de contenus, comme leurs abonnés, à être extrêmement vigilants face à ces menaces qui pèsent sur notre débat public », a également déclaré Jean-Noël Barrot. « Et dans ce domaine, il faut être déterminé, garder son sang-froid. Nous devons comprendre la menace. “Construire un front uni et choisir les bons outils pour répondre”, a-t-il également réagi, précisant que la France a renforcé ses outils “pour détecter et caractériser les interférences numériques”.