L’archipel de Mayotte, dévasté par le cyclone Chino, a subi “probablement la plus grave catastrophe naturelle de l’histoire de France depuis plusieurs siècles”, a déclaré mercredi le Premier ministre François Bayrou. “La tragédie de Mayotte est probablement la plus grave catastrophe naturelle de l’histoire de France depuis plusieurs siècles”, écrit Bayrou dans une lettre adressée aux forces politiques, invitées jeudi à Matignon.
Elle frappe un archipel “peuplé de femmes et d’hommes, de familles et de communautés qui mènent depuis des décennies le combat pour être français”, a ajouté le Premier ministre. Le dernier bilan provisoire du ministère de l’Intérieur fait état de 31 morts, mais les autorités craignent qu’il ne s’alourdisse dans les prochains jours.
Parmi ces 31 victimes, 22 sont décédées à l’hôpital et 9 ont été recensées par les communes, détaille-t-il, ajoutant que 45 blessés ont été soignés en urgence absolue et 1.373 en urgence relative, après le passage du cyclone qui a dévasté le petit archipel de l’océan Indien. Samedi.
Le nombre de décès enregistrés à ce stade “ne correspond pas à la réalité des 100 000 personnes qui vivent dans des logements précaires”, note le ministère dans un point de situation. Le préfet de Mayotte a donc demandé « la mise en place d’une mission de recherche des morts », selon cette source, soulignant que « 70 % des habitants étaient gravement touchés ». Dans l’archipel, les dégâts sont « majeurs », rappelle le ministère.
L’aéroport, dont la tour de contrôle et les éléments de signalisation ont été détruits, ne peut toujours pas accueillir de vols commerciaux. A l’hôpital, “il y a entre 40 et 45% d’activité qui reprend progressivement”, selon le ministère. Quant aux routes, « très obstruées par des chutes d’arbres et des débris divers », elles sont « en cours de déblayage », poursuit le ministère de l’Intérieur. L’électricité est « en cours de rétablissement » et le réseau téléphonique, « indisponible à 80 % », « en réparation ». Enfin, « 50 % de l’eau sera restituée d’ici 48 heures et 95 % d’ici 7 jours », promet le ministère, assurant qu’il n’y a eu « aucune alerte épidémique à ce jour ».