Hier, le Premier ministre libanais Najib Mikati a déclaré qu’Israël menait de « brèves incursions » dans le sud et a ajouté que son pays était prêt à augmenter le nombre de troupes militaires dans cette région frontalière avec Israël, « en cas de cessez-le-feu ». Najib Mikati a ajouté que son gouvernement avait pris des mesures de sécurité renforcées à l’aéroport international de Beyrouth pour « éliminer tout prétexte » permettant à Israël de le prendre pour cible. L’armée israélienne a accusé l’Iran de chercher à livrer des armes au Hezbollah via cet aéroport et a déclaré qu’elle contrecarrerait de telles tentatives. Les autorités libanaises ont nié ces accusations.
« Nuit violente »
Au moins 1 356 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre et l’ONU a recensé près de 700 000 déplacés. Mardi, l’armée israélienne a bombardé la région de la Bekaa, à l’est, détruisant un hôpital. Dans le sud, la force de maintien de la paix de l’ONU, la FINUL, a décidé de maintenir « toutes ses positions » après que cinq soldats de la paix aient été blessés lors d’opérations israéliennes.
Alors qu’Israël poursuit ses offensives contre le Hezbollah au Liban et contre le Hamas à Gaza, tous deux alliés de Téhéran, ses dirigeants affirment préparer une riposte à l’attaque de missile iranienne du 1est octobre. Benjamin Netanyahu a déclaré mardi que son pays déciderait seul des éventuelles cibles à frapper en Iran, après les appels du président américain Joe Biden à épargner les sites pétroliers et nucléaires.
Appel au « boycott »
Lors d’une conférence à Ankara sur l’avenir de la Palestine, le président turc Recep Tayyip Erdogan a estimé que le temps de la diplomatie était révolu et a appelé à des « sanctions ». « Nous devons boycotter Israël (qui) ne doit plus recevoir aucun soutien, dans aucun domaine », a-t-il insisté.