Et les pluies verglaçantes sont apparues
Une mission rendue de plus en plus compliquée par certains éléments, avec en première ligne le réchauffement climatique. « Le changement climatique complique tout », analyse Johanna Bucceri. On doit tout d’abord l’apparition de pluie verglaçante sur le département, il n’y en avait pas auparavant. » Un phénomène pour lequel il n’existe pas de solution véritablement efficace.
C’est le « cancer des routes », selon Marcel Cannat, vice-président du Département en charge des infrastructures routières. Seule alternative à l’attente des beaux jours : un mélange de graviers – moins efficace que le sel – et de sel – qui, à lui seul, ne résiste pas au verglas.
« Il faut anticiper tous les grands enjeux de sécurité »
« Il faut aussi anticiper tous les grands enjeux de sécurité », ajoute Johanna Bucceri. Une tâche compliquée par des phénomènes météorologiques plus intenses ces dernières années, ainsi que par la perte d’une ressource précieuse. « Avant que les détails ne soient peaufinés par un météorologue à Briançon, ce n’est plus le cas », regrette Raphaël Charles, chef d’équipe à Pont-du-Fossé. Il y a des périodes où ces prévisions, gérées par un algorithme, manquent de précision. » Ces éléments ajoutent à la dureté du travail de l’agent routier. Qui jouit donc d’une attractivité limitée.
« C’est un autre problème que nous rencontrons », sourit, las, le responsable de l’antenne. Il est de plus en plus difficile de recruter des bénévoles pour la période hivernale. » Cependant, il y a un besoin criant de main d’œuvre à cette période de l’année. « Heureusement, nous parvenons quand même à être complets. Principalement grâce au bouche à oreille, avec des gens amoureux de leur territoire. » Il s’agit par exemple d’agriculteurs qui se mobilisent pour assurer des services publics autour de leur domicile. Pour Johanna Bucceri, c’est plus qu’un métier : « C’est une vocation. »
