A peine la moitié de la saison, les clubs préparent déjà leurs armes sportives pour la saison prochaine. Après Earvin Ngapeth, Antoine Brizard devrait changer de club en fin de saison tandis que la Pologne fait les yeux doux à la famille Henno.
Le Père Noël a laissé de jolis cadeaux, voire de belles promesses, aux volleyeurs français pendant les fêtes. Le mercato bien avancé en Turquie donne alors la mesure aux autres grands championnats (Italie et Pologne notamment) qui doivent s’adapter.
Si on a vu Ngapeth partir à Fenerbahçe après ses passages en Indonésie puis à Poitiers, ça bouge chez les Bleus. L’entraîneur Andrea Giani a prolongé de deux ans son contrat avec son club polonais de Zaksa. Le contrebandier français double champion olympique Antoine Brizard ne devrait pas rester à Plaisance. Un temps sur les tablettes des clubs polonais et russes, le passeur des Bleus devrait rejoindre le Japon. Le club Bluteon d’Osaka est prêt à l’accueillir. Bluteon, c’est le nouveau nom des Panasonic Panthers depuis cette saison, équipe entraînée depuis cinq ans… par Laurent Tillie, l’ancien sélectionneur des Bleus champions olympiques en 2021 au pays du soleil levant.
Mais Brizard ne sera pas entraîné par le coach français la saison prochaine. En effet, Laurent Tillie a été nommé sélectionneur de l’équipe du Japon et il ne jouera pas à Osaka. C’est Tuomas Sammelvuo qui succédera à Tillie et emmène Brizard avec lui. Ce seront des retrouvailles entre les deux hommes puisque le coach finlandais avait entraîné le passeur français en 2020-2021 au Zénith Saint-Pétersbourg.
Hubert Henno à Cuprum avec son fils Mathis
Si la libéro des Bleus Jenia Grebennikov a prolongé au Zénith et que Sète s’emploie à attirer Benjamin Toniutti, il y aura du changement plus à l’ouest. En effet, la Pologne a mis la main sur plusieurs drapeaux tricolores. Sans club après l’arrêt de Nantes, Hubert Henno retrouvera un banc. Le technicien entraînera le club de Cuprum, actuellement douzième de la PlusLiga. Dans la ville de Gorzów, Hubert Henno retrouvera son ancien meneur à Nantes, Chizoba élu meilleur joueur du championnat de France ces deux dernières saisons.
Décidément reconnaissant pour le travail du volley français, Cuprum accueillera non pas un mais deux Henno. Élu meilleur jeune de MSL la saison dernière et pièce maîtresse de Chaumont, Mathis Henno (20 ans en février) retrouvera à Cuprum son père qui l’a fait vivre à Nantes. Enfin, dans la famille Henno, on demande Hilir : âgé de 21 ans, l’attaquant passe sa dernière année universitaire à l’UC Irvine. Le nouveau Californien jouera en Europe la saison prochaine.
Toujours en Pologne, Stéphane Antiga retrouvera également un banc en PlusLiga. L’entraîneur français succédera à l’Italien Massimo Botti à la tête de Lublin, l’un des leaders européens, où évolue la star Wilfredo Leon. Longtemps actif sur le dossier Mathis Henno, Lublin a recruté l’un des meilleurs « Central » de la Ligue A masculine, le Sétois Daenan « Kofi » Gyimah (26 ans) qui a inscrit 142 points avec Arago de Sète depuis le début de la saison.
Après Mathis Henno, la nouvelle génération de volleyeurs français, champions du monde et d’Europe dans leur tranche d’âge, est sur les tablettes de tous les grands clubs européens. Ainsi Montpellier Central Joris Seddik (19 ans ce samedi 4 janvier) devrait se diriger vers l’Italie plutôt que vers Nysa. De son côté, Tourcoing fera tout pour conserver celui qui est présenté comme le futur passeur des Bleus, Amir Tizi-Oualou. Alors que l’Italie fait les yeux doux au jeune passeur de 19 ans, mais que les portes se ferment (Paulo Porro succédera à Brizard à Plaisance et Kreling prendra sa place à Milan), seule la qualification pour la Ligue des Champions TLM pourrait permettre au « petit un » pour rester en France. Le Père Noël réserve peut-être encore des cadeaux aux spectateurs du championnat de France qui ont la chance d’avoir sous les yeux la relève des Bleus à Toulouse, Poitiers, Sète et ailleurs. Au moins pendant un moment.