“I harbor no bitterness towards Arago de Sète”, assures Luc Marquet

“I harbor no bitterness towards Arago de Sète”, assures Luc Marquet
“I harbor no bitterness towards Arago de Sète”, assures Luc Marquet

Le contrat de trois ans, dont bénéficiait l’entraîneur sétois et qui prendra fin à la fin de cette saison, n’a pas été renouvelé par les dirigeants d’Arago. Luc Marquet livre son ressenti.

L’annonce a été faite aux joueurs ce jeudi 2 janvier. Faute de résultats satisfaisants, Alain Bilicki et son équipe dirigeante ont décidé de ne pas renouveler le contrat entre Arago et son entraîneur.

Lumière parfois, ombre trop souvent

Après deux saisons et demie à la tête de l’équipe, Luc Marquet s’apprête à vivre ses derniers mois sur le banc de son club fétiche. Il faut dire que son équipe ne l’a guère aidé lors de cette première partie de saison. Si, par moments, la lumière est entrée dans les rangs sétois (victoire en trois sets contre Poitiers, en cinq sets à Toulouse après avoir été mené 2-0), l’incohérence et le manque flagrant d’efficacité offensive ont trop souvent alourdi l’ambiance.

Dès le premier match, face à Tourcoing, l’état d’esprit en fin de match a vite suscité l’inquiétude. Cependant, Arago a ensuite réussi à relever la barre pour s’installer en séries éliminatoires. Malheureusement, fin novembre, les questions se transformaient de plus en plus en certitudes. L’élimination sèche à Saint-Jean-d’Illac (Ligue B), dès l’entrée en Coupe de , a eu un impact considérable. Et derrière, les contre-performances se sont poursuivies, renvoyant l’Arago au banc des accusés, neuvième et contraint de voir le train des playoffs s’éloigner.

D’abord déçu

Il y a donc une forme de logique dans la décision prise par le club. Ce qui n’est pas réfuté par Luc Marquet : « J’ai vécu cette situation en tant que joueur pendant des années, je la vis maintenant en tant qu’entraîneur. C’est la règle du jeu. Et, on peut retourner la question dans tous les sens, même si elle se résume pour l’instant à peu, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Quand Alain Bilicki m’a demandé dans quel état d’esprit j’étais, je lui ai immédiatement fait part de ma frustration. L’équipe est trop sous AC. Nous travaillons dur pendant la semaine, mais cela ne se traduit pas sur le terrain. Je suis le premier déçu des résultats, donc je comprends. »

Reste désormais à boucler cet exercice 2024-2025 de la meilleure des manières. En retrouvant, si possible, cette cohérence qui fait cruellement défaut. « Cette saison, l’équipe peut avoir deux visages d’un match à l’autre. Même d’un set à l’autre. A Tourcoing par exemple, on a été ridicules dans le premier set (NDLR : perdu 25-9 après avoir été mené 7-0, 14-2 puis 21-6) avant d’être étrangement mieux par la suite. On ne comprend pas pourquoi, ces sautes d’humeur sont inexplicables. »

Les joueurs ont également jugé sur le résultat

Cela va être nécessaire. Car si le Top 4 restera un doux rêve, une place dans les huit à l’issue de la phase régulière est encore possible. “C’est le défi qui nous attend, conserver cette sacrée zone des playoffs”continues Luc Marquet. « C’est difficile pour moi de penser que nous ne pouvons pas y arriver. Et puis, repartir en atteignant les playoffs serait une sortie honorable. »

Même si la prochaine rencontre, face à Montpellier, risque de piquer, il faudra vite s’assurer de la réaction des joueurs sur le terrain. « Après le match à Tourcoing, les joueurs nous ont expulsés des vestiaires et ont discuté. Ce qu’ils se sont dit leur appartient. Après, l’annonce de mon départ va-t-elle provoquer quelque chose ? Je ne sais pas. Mais eux aussi seront jugés sur le résultat. Là, on remet du physique et de l’intensité à l’entraînement, on ne fait qu’un match par semaine, donc on peut le faire. »

Si Luc Marquet estime qu’il y a “aucune raison pour que le staff ne continue pas, et notamment Fred Gibert en tant que directeur du centre de formation”il n’a aucun projet pour lui pour le moment. « Est-ce que je vais rester dans le volley ? Peut-être qu’avec l’annonce j’aurai quelques contacts. Mais je ne sais pas ce que demain me réserve. Un poste d’assistant, ou à l’étranger, ne me dérangerait pas car je priorise toujours le projet et le contexte. En tout cas, je n’ai aucune amertume envers le club et je resterai mobilisé jusqu’au bout. »

La réaction du président Alain Bilicki

Il fallait prendre une décision et, accompagné de son bureau directeur, Alain Bilicki a donc informé son coach que l’aventure n’irait pas plus loin. « Avec Luc, nous avons une très bonne relation humaine, mais les résultats ne suivent pas. L’année dernière, nous avons terminé neuvième. Et cette année, ce n’est pas mieux puisque le recrutement est réussi. Nous avons des leaders, mais la mayonnaise ne prend pas. »

Pour autant, l’objectif des playoffs n’est pas abandonné. « Si on avait joué au Barrou cette saison, on aurait peut-être trois ou quatre points de plus. On vit une saison vraiment particulière… Mais je reste optimiste pour les playoffs. Ce sera peut-être un détonateur pour le groupe. »

Pour le président sétois, il est désormais temps de trouver un successeur à Luc Marquet. « Oui, d’autant plus que la période de recrutement est sur le point de commencer. Il peut y avoir des difficultés financières dans d’autres clubs et il ne faut pas se précipiter. Mais je pense que c’était le bon moment. Quant au coach, nous n’avons actuellement aucun contact. Mais avec cette annonce, il sera débloqué. Nous écouterons les agents. Mais d’abord, nous restons concentrés sur la constitution du budget pour la saison prochaine. »

 
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