Le nouveau Premier ministre français François Bayrou a déclaré jeudi qu’il souhaiterait présenter le nouveau gouvernement durant « le week-end », « en tout cas avant Noël », soit au plus tard mardi soir, avec l’adoption d’un budget « à mi-chemin ». du -FÉVRIER ».
Nommé le 13 décembre, le Premier ministre doit présenter rapidement un gouvernement pour doter le pays d’un budget, interrompu par la censure de son prédécesseur le 5 décembre, mais la difficulté est de le faire passer par une Assemblée nationale fracturée.
François Bayrou a ajouté qu’il espérait l’adoption d’un budget à la mi-février
.
J’espère que nous pourrons l’avoir à la mi-février. Je ne suis pas sûr de pouvoir le faire
a déclaré le Premier ministre, qui a précisé qu’il recommencerait à partir de la copie qui a été votée
au Parlement avant la censure du gouvernement de son prédécesseur Michel Barnier.
Près d’une semaine après sa nomination, le nouveau Premier ministre français François Bayrou a invité jeudi les forces politiques, à l’exception de la gauche radicale et de l’extrême droite, et leur a proposé de rejoindre son gouvernement, se disant prêt à reprendre
réforme des retraites, mais sans la suspendre.
Je n’utiliserai pas le 49.3, sauf blocage
François Bayrou, sans majorité à l’Assemblée nationale, a affirmé jeudi soir sur France 2 qu’il n’utiliserait pas l’article 49.3 de la Constitution, sauf en cas de blocage absolu sur le budget
.
Je veux autant de dialogue que possible. Et sur les autres textes, je n’utiliserai pas 49.3, sauf catastrophe
a expliqué le Premier ministre en s’adressant aux partis qui sont en opposition
mais qui accepter de dialoguer
et ne pas renverser son gouvernement.
L’article 49.3 est une mesure constitutionnelle qui permet au gouvernement d’adopter une loi sans l’approbation des députés. Cette mesure a souvent été utilisée par les gouvernements de l’époque du président Emmanuel Macron.
François Bayrou devient ainsi le sixième chef du gouvernement depuis la première élection d’Emmanuel Macron, en 2017, et le quatrième, en 2024. (Photo d’archive)
Photo : Reuters
Par ailleurs, M. Bayrou a précisé qu’il souhaitait que le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau fasse partie du gouvernement qu’il compte nommer.
Je pense que M. Retailleau a démontré au cours des dernières semaines et des derniers mois qu’il avait trouvé des décisions et des orientations qui répondent en partie à ce que demande l’opinion publique.
a-t-il précisé, alors que le maintien de M. Retailleau, considéré comme proche de l’extrême droite, irrite la gauche.
Accueil frais
Selon les services du Premier ministre et plusieurs participants aux discussions avec les partis politiques, il a tenté de convaincre la trentaine de responsables assis autour de lui avec deux propositions phares.
Le premier : un offre publique de participation
au gouvernement, adressé à tous les partis présents autour de la table.
La seconde : reprendre sans suspendre
la réforme des retraites adoptée en 2023, que la gauche et le parti d’extrême droite RN veulent abroger.
Rien ne garantit toutefois que les propositions du Premier ministre feront bouger les lignes, tant l’accueil de cette réunion au sommet a été cool auprès de certains invités, même si tous ont honoré leur participation.
Le centriste a succédé à Michel Barnier, renversé après seulement trois mois de mandat par une censure historique votée par les députés de gauche et d’extrême droite.
François Bayrou devient ainsi le sixième chef de gouvernement depuis la première élection d’Emmanuel Macron, en 2017, et le quatrième, en 2024, une instabilité de l’exécutif que la France n’avait pas connue depuis des décennies.
Le Premier ministre n’obtient que 36% de satisfaction, selon un sondage IFOP pour Sud Radio jeudi, contre 52% et 53% pour ses prédécesseurs Michel Barnier et Gabriel Attal lors de leurs débuts à Matignon.