Attal, Bardella, Bompard : qui a gagné le débat ? en rediffusion

Attal, Bardella, Bompard : qui a gagné le débat ? en rediffusion
Attal, Bardella, Bompard : qui a gagné le débat ? en rediffusion

A cinq jours du premier tour des élections législatives anticipées, Gabriel Attal pour le camp présidentiel, Jordan Bardella pour le Rassemblement national et Manuel Bompard (LFI) comme porte-parole du Nouveau Front populaire se sont retrouvés hier soir pour un premier débat télévisé sur TF1. Pouvoir d’achat, retraites, fiscalité, école, nationalité… Chacun a défendu pendant deux heures le programme de son camp politique devant 5,5 millions de Français, avec des promesses, des chiffres et des échanges animés.

Abordant la question du pouvoir d’achat, l’eurodéputé RN a défendu sa mesure phare, la baisse immédiate de 20 à 5,5% du taux de TVA appliqué sur l’énergie – gaz, électricité, fioul, fioul – pour les Français. Le Premier ministre a déploré son coût qu’il a estimé à 17 milliards d’euros par an, contre 12 milliards d’euros selon le parti lepéniste. « Ce que le RN vous donnait d’une main, il vous le reprenait de l’autre », a-t-il ironisé. Le coordinateur de La France insoumise a répondu en rappelant que la baisse de TVA dans la restauration avait été opérée par Nicolas Sarkozy mais n’avait eu aucun effet sur le pouvoir d’achat. Il a ensuite précisé la mesure défendue par le nouveau Front populaire pour bloquer les prix d’un certain nombre de produits essentiels, comme c’est déjà le cas à La Réunion. Ou encore l’augmentation du Smic à 1.600 euros. “Un emploi sur six sera supprimé”, lui a assuré Gabriel Attal. Manuel Bompard a répondu en citant l’exemple de l’Espagne, où des emplois ont été créés après l’augmentation du salaire minimum.

Sur les impôts, le président du RN a proposé la mise en place d’une défiscalisation pour les moins de 30 ans. Une annonce « totalement hors de propos » pour l’actuel Premier ministre « Pourquoi un travailleur de 31 ans paierait-il des impôts, mais un travailleur de 29 ans ? un ancien consultant ou commerçant arrête de payer des impôts ? » Il a demandé. Le chef du gouvernement a également donné des exemples très concrets de jeunes concernés par cette réforme fiscale comme le footballeur Kylian Mbappé ou la personne de… Jordan Bardella. « Allez-vous vous exonérer d’impôts ? Gabriel Attal lui a dit. Face à lui, le président du RN a mis en avant le risque d’émigration des jeunes talents et a assuré qu’il “assumait ce choix budgétaire” et “assumait de décréter la paix fiscale”.

Encore une bataille sur les retraites. Le président du Rassemblement national a réaffirmé « sa priorité » sur les carrières longues, avec un âge légal d’admission à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans. Il a également réitéré « qu’au-delà, il y aura des progrès », avec « un âge pivot de 62 et 42 ans » pour prendre sa retraite à taux plein. Ainsi, si son parti obtient la majorité aux élections législatives du 30 juin et du 7 juillet, une personne qui a commencé à travailler à 24 ans prendra sa retraite « avec 42 ans de cotisations, soit 66 ans » -a-t-il expliqué. Une sortie qui n’a pas manqué de provoquer une réaction chez ses adversaires depuis hier soir.

Dans cette dernière ligne droite, la question des programmes est au centre des discussions mais aussi de l’avenir de la nation et de la Ve République. Beaucoup – comme le président du Sénat Gérard Larcher ou le ministre de l’Économie Bruno Le Maire – mettent en garde contre le risque d’une « crise de régime » et que les résultats du premier tour pourraient être marqués par de nombreuses triangulaires, la question du retrait étant posée. se pose désormais aux formations politiques confrontées au risque de voir l’extrême droite obtenir un maximum de sièges à l’Assemblée nationale.

Alors du côté des écologistes, Marine Tondellier a pris la plume pour expliquer dans une lettre publique qu’au second tour, ils se retireront à chaque fois qu’ils arriveront troisième et qu’un candidat du Rassemblement national (RN) est en mesure de le faire. . gagner contre un candidat aux valeurs républicaines. Le secrétaire national d’Europe Écologie-les Verts (EELV) a également demandé à rencontrer les dirigeants de la majorité présidentielle, Édouard Philippe (Horizons), Stéphane Séjourné (Renaissance), François Bayrou (Modem), Hervé Marseille (UDI) afin de s’assurer que « la barrière républicaine sera mise en place au soir du premier tour et que chacune des forces politiques qui se présentent comme républicaines y prend pleinement sa part ».

Dans le même temps, 200 personnalités de gauche et du centre, comme le patron du PS Olivier Faure, l’ancien ministre macroniste Clément Beaune, l’ancien leader de la CFDT Laurent Berger et l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, ont signé une tribune pour demander un accord de retrait entre les deux tours afin de faire échouer le RN aux législatives.

LES EXPERTS:

– JERÔME JAFFRÉ – Political scientist, associate researcher at CEVIPOF
– GUILLAUME DARET – Directeur adjoint du service politique de France Télévisions
– SOAZIG QUÉMÉNER – Rédactrice en chef – La Tribune dimanche
– GAËL SLIMAN – President and co-founder – Odoxa survey institute

 
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