Hormis un voyage plutôt excitant à Paris, la saison 2 deCoup de cœurbien que toujours aussi mignon, n’a pas réussi à nous exciter aussi intensément que le premier. Toujours adaptée des romans graphiques d’Alice Oseman, la saison 3 constitue donc une étape décisive pour déterminer si Coup de cœur était le favori d’une seule saison ou s’il peut être établi sur le long terme et renouvelé. Dans cette suite, on retrouve évidemment Charlie (Joe Locke) et Nick (Kit Connor). Les deux adolescents sont toujours follement amoureux mais doivent composer avec les troubles alimentaires et dépressifs de Charlie. Autour d’eux, les couples vont et viennent, tandis que la perspective d’entrer à l’université sème le doute au sein du groupe. Et c’est un retour gagnant, qui reconquiert rapidement nos petits cœurs sensibles.
Coup de cœur saison 3 : une suite qui se dévore sans modération sur Netflix
Paradoxalement, si la série reprend des couleurs et retrouve sa splendeur, elle est néanmoins plus sombre dans les sujets abordés. En effet, les troubles alimentaires de Charlie, évoqués dans la saison 2, prennent ici une dimension bien plus inquiétante et des proportions difficiles à gérer pour les deux adolescents. Mais la noirceur du sujet est compensée par une écriture et un jeu d’une infinie délicatesse, donnant lieu à une saison 3 bien plus émotionnelle, tant pour les personnages que pour les téléspectateurs. Les couples formés par Darcy (Kizzy Edgell) et Tara (Corinna Brown), ainsi que Elle (Yasmin Finney) et Tao (William Gao), prennent également plus de place, chacun avec ses propres obstacles. Le parcours d’Elle en tant qu’adolescente transgenre se développe avec une précision bénéfique, tant dans les moments salvateurs que dans les discriminations. Tao abandonne également ses caprices de la saison 2 et dévoile un nouveau visage bien plus attachant.
Coup de cœur : favori absolu d’Isaac et Tori dans la saison 3
Une des plus grandes qualités deCoup de cœur c’est d’avoir réussi à constituer une fresque de personnages tout aussi intéressants que les deux protagonistes. Mais dans ce jeu-là, deux personnages constituent les meilleures surprises de ces nouveaux épisodes. Si l’on décelait chez eux un potentiel de popularité assez fort, les intrigues les avaient toujours reléguées au second plan et dans la discrétion. Mais les deux, chacun à leur manière, se démarquent désormais. Tout d’abord, Isaac qui, depuis qu’il a réussi à se reconnaître et à admettre qu’il se considérait comme asexué et aromantique, est rayonnant ! S’il a toujours un livre greffé à la main, l’interprétation de Tobie Donovan illumine chaque scène dans laquelle il apparaît, avec un charisme qui lui est propre et une répartie qu’on ne lui connaissait pas. Tori (Jenny Walser), la sœur timide de Charlie, fait également des merveilles. Sans perdre sa moue et sa jovialité dignes de Mercredi Addams, elle se révèle à travers le soutien qu’elle apporte à son frère durant cette période difficile. Brute et sensible, elle devient l’un des personnages qui nous émeut le plus. Après huit épisodes, on en veut encore !
