Samedi 13 janvier, à 21h10, France 3 propose un nouvel épisode de Voyageur, la série interprétée par Bruno Debrandt, alias Yann Kandinsy, un flic solitaire envoyé en mission bien particulière pour des enquêtes tout aussi particulières. Dans ce nouvel opus intitulé La tentation du malavec Laurent Gamelon (Demain nous appartient, ndlr) et Mathilde Lebrequier, le commandant et ses fidèles Malinois enquêtent en Lorraine sur la piste d’un récidiviste. Bruno Debrandt nous en dit plus sur les coulisses de la série.
Le voyageurBruno Debrandt : « J’ai trouvé le nom du chien “
Télé-Loisirs : Comme tous les sportifs, retrouvez-vous immédiatement les sensations de Kandinsky lorsque vous enfilez sa veste ?
Bruno Debrandt : Absolument ! Il a ses vêtements, mais aussi son van et son chien. C’est très agréable car il y a presque une décharge de responsabilité pour moi dans cette série, étant donné que je n’ai pas l’impression d’incarner un personnage au sens strict, mais plutôt un concept. Ce format est avant tout une parabole, un symbole, que chacun peut incarner. Il contient des thèmes contemporains auxquels tout le monde peut penser et qui nous tiennent à cœur, moi et Hervé Korian, un auteur qui danse sur les thèmes de la vie et un putain de scénariste ! À mon avis, Le voyageur remplit toutes les cases de fiction dont nous avons besoin aujourd’hui, poursuivant les débats que nous avons tous eus pendant le Covid.
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Quelle relation entretenez-vous avec Emy, la Malinoise qui vous accompagne ?
Au départ, c’est un chien renifleur de la police nommé Miko. C’est moi qui ai proposé de le renommer Emy, en référence à de grands écrivains de voyages comme Ernest Hemingway. Au lieu de l’entraîner comme nous le faisons habituellement, je voulais que nous ressemblions à deux amis marginaux à l’écran. Avec sa formatrice, Valérie Récher, nous travaillons constamment pour qu’il devienne, non pas un objet, mais un acteur à part entière, tout en conservant tout son charisme. Nous souhaitons d’ailleurs créer un label pour la protection des animaux performants dans ce sens. Ce chien me surprend, parfois il me mange même, mais à chaque fois qu’on se retrouve, il se jette dans mes bras. Je le taquine constamment pour cultiver notre relation. Je l’ai rencontré quand il avait quatre ans. Aujourd’hui, il a six ans, il est en pleine maturité et… il a du caractère !
Bruno Debrandt : «Ce n’est pas une question de performance mais de précision“
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En tant qu’ancien triathlète, y a-t-il des similitudes entre le sport de haut niveau et le théâtre ?
La qualité du geste est ce qui crée le résultat et l’intention. Dans les deux cas, ce n’est pas une question de performance mais de précision. C’est en courant bien, et non en courant vite, qu’on arrive à dépasser les autres. C’est mon ADN, qui me débarrasse de toutes ces histoires d’ego et d’image qui polluent notre métier.
Dans quelle mesure pensez-vous que vous continuerez à progresser depuis vos débuts dans les années 90 ?
Ce qui m’intéresse dans la création de personnages, c’est ce qui est hors-champ, ce que le public ne voit pas. De plus en plus, j’essaie de faire un minimum de jeu d’acteur pour trouver un rythme intérieur. C’est une forme de concentration que j’appelle « mon petit confort intérieur ». J’appartiens à une génération d’acteurs sacrifiés, à qui il était interdit d’être stylistes pour créer du flow. Il n’y a plus un Depardieu, un Lucchini, une Marielle, un Noiret…, qui avaient un rythme, une voix et pouvaient même jouer avec leurs fausses notes. On nous demande tous de parler de la même manière, de bouger de la même manière et de nous habiller de la même manière. A mon niveau, j’essaie de construire ma singularité.
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