Baptiste Couilloud : « Anthony Lopes m’a initié à l’escape game » – Ligue 1 – J19 – Nantes-Lyon

Baptiste Couilloud : « Anthony Lopes m’a initié à l’escape game » – Ligue 1 – J19 – Nantes-Lyon
Baptiste Couilloud : « Anthony Lopes m’a initié à l’escape game » – Ligue 1 – J19 – Nantes-Lyon

Comment est née cette amitié ?

Tout simplement. Il y a quelques années, nous avons eu un événement au restaurant durant lequel l’équipe du LOU et l’équipe de l’OL étaient un peu mélangées, c’était en 2018 ou 2019. C’était la première fois qu’on se rencontrait, et visiblement nous étions tous les deux un peu dans le pétrin. d’une symbiose, car il y a de nombreux éléments dans nos parcours respectifs qui nous rassemblent. En tant que sportif, c’est quelqu’un à qui je me suis identifié, car il a grandi à Lyon, il a toujours joué à l’OL, ce sont des choses que j’ai retrouvées dans ma personnalité. Nous avons beaucoup de points communs. On est resté en contact, on s’écrivait de temps en temps quand il voulait venir voir les matchs du LOU, et moi ceux de l’OL. Au fil du temps, nous sommes simplement devenus amis. On se voyait en dehors des matches, on faisait des choses avec nos familles respectives, c’est devenu proche. C’est en amoureux de l’OL que je l’ai rencontré, et aujourd’hui, le regard que je porte sur lui est celui d’un ami.

Sous quelle forme se traduit cette relation ?

On en parle régulièrement, car c’est vrai qu’au final, nous sommes confrontés à des choses similaires, dans la vie d’un club, dans notre évolution, dans la gestion quotidienne de l’équipe. On a toujours parlé de ces sujets, j’ai beaucoup appris de son expérience, de son parcours avec l’OL. Nous avons tous deux vu nos clubs respectifs évoluer de manière liée : eux avec l’arrivée du grand stade, nous avec le déménagement à Gerland. Et au-delà de ça, on a vécu des moments de vie qui n’étaient pas du tout liés au sportif.

Aimeriez-vous vivre la même trajectoire que lui, en restant aussi longtemps dans votre club ?

Honnêtement, c’est difficile de se projeter à mon âge, même si je m’engage depuis longtemps. En tout cas, il faut féliciter les joueurs qui donnent pratiquement leur carrière à un seul et même club. Je suis convaincu qu’il a eu parfois l’occasion de partir, mais il est clair qu’il a toujours pris la décision de rester. Parce que c’était un enfant du club et qu’il voulait rendre ce qu’on lui avait donné.

Au début, j’étais presque surpris par ses qualités humaines.

Vous partagez ce lien avec la ville de Lyon. Qu’est-ce que cela signifie, pour lui et pour vous ?

Nous sommes toujours un peuple assez fier. Nous sommes, de manière générale, très attachés à nos valeurs, à nos symboles. La ville de Lyon compte beaucoup, pour lui comme pour moi.

Anthony Lopes a une image très clivante sur le terrain. Comment va-t-il dehors ?

Il reflète peut-être cette image dans le monde du football, mais néanmoins, la personne que j’ai rencontrée est évidemment quelqu’un de caractère, mais finalement assez proche de ma personnalité. Je n’ai pas l’impression qu’il est dans un monde différent du mien. Chaque fois que je le voyais en public, je le trouvais toujours très respectueux, très attentif, très calme. Je ne vais pas vous mentir : au début, j’ai presque été surpris par ses qualités humaines.

Vous sortez tous les deux en ville, quitte à vous faire reconnaître ?

On se voyait partout. Après, à Lyon, il y a encore une grande différence entre le rugbyman qui sort en ville et le footballeur qui sort en ville. (Rires.) Disons que j’ai eu un peu moins de mal à sortir en public. Évidemment, ils ont une cote de popularité complètement différente de la nôtre.

Vous a-t-il emmené à un escape game ?

Nous y allions souvent ensemble. C’est lui qui m’a fait découvrir cela, et une chose en entraînait une autre, et c’était une activité que nous faisions souvent le dimanche. Au lendemain d’un match pas trop énergivore, ça se passait très bien. Nous nous retrouvions, passions du temps ensemble et prenions un verre. Ça nous a aussi rapproché, c’est drôle. On a essayé de faire différentes activités, on a fait plein de choses. Ce que vous pourriez vivre avec n’importe quel ami, tout simplement.

© Instagram of Baptiste Couilloud

L’avez-vous vu marqué par ce qu’il a vécu ces derniers mois ?

Ce n’est un secret pour personne, la situation était particulière dans sa vie d’athlète et il ne l’a pas forcément bien géré. La seule chose qui m’importe, c’est qu’il ait rebondi et puisse rapidement retrouver du plaisir à jouer au football. Il est le mieux placé pour parler des émotions qu’il a vécues, mais j’ai vu qu’il était affecté.

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Parlez-vous beaucoup de vos carrières respectives ?

Tout le temps. Après, je ne me permettais pas de lui donner des conseils sur sa carrière, mais nous discutions souvent de sa situation au club.

Imaginiez-vous Lopes terminer sa carrière à l’OL ?

Je l’aurais souhaité pour lui, ça aurait été magnifique. Mais le football est un monde différent de ce que je connais, je n’en comprends pas tous les enjeux. D’un autre côté, c’est aussi agréable pour votre carrière, et votre expérience de vie, de découvrir autre chose.

Antho, on l’a accueilli pas mal de fois dans le vestiaire. Au fil du temps, il est devenu un habitué, il fait presque partie de l’équipe.

Quand on est deux sportifs de haut niveau, mais pas dans le même sport, arrive-t-on à se voir malgré des horaires différents ?

Absolument, puisque finalement, on vit au rythme des matchs, souvent le week-end, donc on a des horaires similaires. Même s’ils s’entraînent à des moments différents de nous.

Allez-vous souvent voir jouer l’OL ?

Très honnêtement, ces dernières années, j’y allais surtout parce qu’il jouait, je venais voir mon ami. Aujourd’hui, j’y vais un peu moins.

Et est-il déjà venu à Gerland ?

Souvent, très souvent, surtout à la fin. Nous l’avons accueilli à de nombreuses reprises dans les vestiaires, après les matchs, pour partager avec lui des moments de communion après les victoires. On a pris un verre ensemble, c’était sympa de pouvoir partager ça avec un gars comme lui, surtout sachant qu’il a vécu une vraie expérience dans ce stade, lui qui avait connu ce vestiaire avant nous. Il venait régulièrement, et je me rendais aussi dans leur vestiaire. Antho, au fil du temps, est devenu un habitué, il fait presque partie de l’équipe.

Comptez-vous aller le voir à Nantes ?

J’ai hésité à y aller ce week-end, justement, car on joue à Bordeaux (entretien réalisé jeudi 23 janvier, et le LOU affrontait Bordeaux-Bègles ce samedi 25, NDLR) et ça aurait été bien de pouvoir aller à Nantes pour le match contre l’OL. En fin de compte, cela n’arrivera pas. Mais de temps en temps, quand j’ai un week-end libre, j’essaie de venir le soutenir.


→ Le portrait de Baptiste Couilloud peut être lu dans le n°13 de Tampon!en kiosque mercredi 29 janvier

Pierre Sage en installe un pour Anthony Lopes

 
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