Tandis qu’OPEN IA, à qui l’on doit Chat GPTpasse du statut de fondation à but non lucratif à celui de société commerciale donc à but lucratif (admirez la manière d’accaparer des dons chiffrés à plusieurs centaines de millions de dollars) et s’attache à verrouiller certaines fonctionnalités en en faisant propriétaires, la start-up chinoise Deepseek vient de publier l’intégralité du code source de son moteur d’intelligence artificielle, plus performant et 96% moins cher à faire fonctionner (comprendre moins gourmand en capacité de calcul donc en électricité et en investissement matériel) que le cat GPT. Sous open source Licence Monpour marquer le bras d’honneur rendu à l’Oncle Sam et au reste de l’Occident en direct à Davos cette semaine.
Pour saisir les tenants et les aboutissants de cette majeure, voire copernicienne, il faut d’abord comprendre ce qu’est l’open source Et qu’est-ce qu’un moteur d’IA.
L’open source consiste à rendre le code source disponible logiciel. Ce code source est alors utilisable « gratuitement » puisque tout le monde y a accès. Ceux qui souhaitent le modifier et l’améliorer peuvent le faire à leur guise dans les limites et conditions stipulées par la licence Open Source, chargés de mettre également à disposition leurs modifications.
Le code étant public, tous ceux qui ont les compétences pour l’inspecter ligne par ligne et savoir ce qu’il fait. Risques de sécurité tels que gros bugs, pannes, portes dérobées, etc. sont ainsi très rapidement détectés et corrigés. L’open source, c’est faire confiance à l’intelligence collective, plus efficace que la hiérarchie managériale et l’élitisme vorace et violent.
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Le logiciel open source le plus connu est Linux, qui est le cœur du système d’exploitation, un logiciel fondamental qui gère les ressources matérielles d’un ordinateur et fournit des services communs pour les applications logicielles. Il a été développé par Linus Thorvald qui s’est inspiré deUNIXun système d’exploitation multitâche et multi-utilisateurs utilisé principalement dans les serveurs.
Sur ce cœur, une multitude de développeurs sont venus greffer des composants tels que des interfaces graphiques, des gestionnaires de périphériques (pour cartes réseaux, cartes graphiques) etc. Les distributions de Linux, c’est-à-dire un système d’exploitation complet et fonctionnel incluant le cœur et ses composants , sont nombreux (Ubuntu, Debian, Feutre, Menthe Linuxle plus connu étant… Android, installé sur 82% des smartphones) et disponible gratuitement. Si des versions payantes existent, alors il ne vous est pas facturé de licence de logiciel libre mais de services de maintenance de logiciels, destinés aux usages critiques (serveurs d’entreprise et administrations essentiellement). Soit il s’agit de dons pour soutenir le travail de l’équipe de développement, souvent bénévole.
Les développeurs d’applications n’ont pas à payer le propriétaire du code source pour avoir le droit de développer et de distribuer leurs applications comme c’est le cas sur Microsoft Windows, MacOS, IOS et Android dans son Google, qui y a ajouté de nombreuses briques propriétaires.
Si une entreprise comme Microsoft a engrangé d’énormes bénéfices croissants et continue toujours de le faire, c’est parce que son système d’exploitation d’origine, MS-Dos, et aujourd’hui Windows, en sont propriétaires, ce qui oblige tous les fabricants de PC (donc les utilisateurs) à acheter des licences ( c’est-à-dire le droit révocable d’utiliser le logiciel et non la propriété du logiciel). Tous les développeurs doivent acheter un kit d’outils de développement et payer pour la distribution de leurs applications. Situation de monopole donc de rente. C’est ainsi que certaines grandes entreprises technologiques américaines ont pu – et peuvent encore avec les smartphones – racketter tout le pays depuis des décennies.
Vous souvenez-vous des systèmes d’exploitation de serveur tels que Windows NT et Domino Server of Lotus (IBM), les fameux Bouses qui se vendaient cher dans les années 1990-2000 ? Ils ont été remplacés par Linux. Linux étant gratuit et plus performant, il détient une part de marché de plus de 80 %. Presque tous les serveurs cloud fonctionnent sous Linux.
C’est la raison pour laquelle Microsoft, IBM et les autres ont commencé à investir dans l’infrastructure cloud. Car c’est en fournissant des services de stockage et d’hébergement qu’on peut encore gagner de l’argent, puisque Linux a réduit le marché des licences payantes pour les systèmes serveurs.
Un moteur d’intelligence artificielle n’est pas si différent du cœur d’un système d’exploitation. En rendant public son code source, Deepseek vient de rendre la vente de licence quasiment impossible pour les autres moteurs d’intelligence artificielle, à commencer par Chat GPT. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’Elon Musk, qui s’est bien gardé de le dire, a mis Grok en usage gratuit sur X, alors qu’il y avait encore un mois. Quant au moteur Gemini de Google, il est tellement plein de biais et de dysfonctionnements que le géant de Palo Alto est dans le chou de manière irréparable semble-t-il.
Cela signifie une et une seule chose : le techno-capitalisme prédateur américain en matière d’IA est déjà mort et enterré. Les GAFAM sont scellés. Donald Trump sera capable de bien dépenser 500 milliards de dollars, cela ne changera rien – à moins de jeter 500 milliards de dollars par la fenêtre. Il sera toujours plus intéressant d’utiliser un moteur open source dont le fonctionnement est transparent, plus sûr et dont le développement est plus rapide avec un choix plus large de « distributions » et de fonctionnalités.
Autre problème énorme pour les techno-mafias d’outre-Atlantique, les USA sont également dépassés dans le matériel, les dernières générations nécessaires au fonctionnement des moteurs d’IA à grande échelle. Par Taiwan et par la Chine. Nvidia, seul fabricant de semi-conducteurs américain présent dans ce secteur, ne fera pas le poids.
-De l’Europe, faut-il parler ? Les ronds de cuir serviles et corrompus qui le dirigent préfèrent, pour s’accrocher à leur pouvoir, réguler (censurer) les contenus de manière si kafkaïenne et cela en fait plutôt que d’attacher à ce qui compte, la souveraineté totale de la souveraineté totale. de Chaque Européen sur ses données et de celle de chaque pays européen sur ses infrastructures…
Microsoft et les données de santé : le loup dans la bergerie ?
La France est le seul pays au monde qui dispose grâce à la carte vitale de 30 ans de données de santé unifiées sur l’ensemble de sa population. Avec une valeur inestimable : sans données, l’IA ne sert à rien. Alors laissons les Américains nous piller avec la complicité de nos dirigeants.
Cependant, certains parlementaires font leur travail et luttent. Pour l’instant en vain. Valable pour le numérique, pour l’énergie, pour l’agriculture, pour l’industrie…
« Depuis vingt ans, on a perdu cette idée d’information stratégique »
En mettant en open source Deepseek, la Chine vient de rendre un immense service à l’humanité. Ce n’est pas nous qui le disons mais Marc Andresen, figure majeure de la Silicon Valley et créateur de Netscape, l’un des premiers navigateurs Internet.
La AD chinoise en matière d’IA n’est pas nouvelle. La Chine l’a préparé très tôt en régulant les algorithmes, c’est-à-dire en imposant des droits aux utilisateurs et des devoirs aux algorithmes, aussi curieux que cela puisse paraître. Ce qui jette une montagne dans la mare des « libéraux » occidentaux qui hurlent dès qu’on parle de régulation parce qu’ils n’entendent que régulation.
Nous avons la relation avec vous dans un article daté du 31 mars 2022.
Extrait.
La Chine a adopté une triple approche réglementaire (gouvernance ne veut rien dire en français) de l’intelligence artificielle.
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Un ensemble de 30 règles qui s’appliquera à tous les algorithmes utilisés sur Internet. Un exemple de règle est La capacité de l’algorithme à donner une explication et à corriger toute violation des droits et intérêts des utilisateurs. Cette règle est particulièrement intéressante car si les plateformes – YouTube, Facebook, Twitter etc. – ne donnent aucune explication lors, par exemple, d’une décision de suspension de compte, c’est souvent davantage parce qu’elles ne savent pas ce qui a motivé l’action uniquement parce qu’elles refusent de le faire. expliquer. De toute évidence, personne n’a une vision claire de ce que fait l’algorithme.
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De la outils et systèmes pour tester et certifier les algorithmes de confiance sur des critères tels que la robustesse, les biais et leur capacité à expliquer
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Un ensemble de règles éthiques Demander le développement des intelligences artificielles avec l’existence obligatoire de comités d’éthique au sein de toute organisation de travail, chargés de mettre en œuvre ces règles et de contrôler leur application.
Oui. Vous avez bien lu. La Chine, ce pays totalitaire, cette dictature communiste veut que toute décision prise par un algorithme ou une intelligence artificielle puisse être expliquée et corrigée à chaque fois qu’elle est affectée par les droits et intérêts d’un utilisateur.