En Californie, aucun endroit n’est épargné par les flammes. Pas même l’océan. Loin des côtes, les scientifiques ont observé de la « fumée jaune » et des particules de cendres. Restes des incendies, dissipés jusqu’au Pacifique. La situation sans précédent inquiète les experts.
La découverte a été faite par Rasmus Swalethorp, océanographe du Scripps Institute of Oceanography. Alors que lui et ses collègues effectuaient une mission de prélèvement de routine à des dizaines de kilomètres des côtes, ils furent confrontés à un improbable nuage de fumée. “Nous nous dirigeions vers un ciel apocalyptique”, a déclaré Rasmus Swalethorp au Washington Post. C’était comme être dehors par une journée d’hiver calme et enneigée, sauf que ce n’était pas des flocons de neige, mais des particules de cendres qui pleuvaient sur nous.
Une pollution aux conséquences inconnues
Même si les experts savent que les risques nocifs des incendies de forêt persisteront dans le sol et dans l’air longtemps après l’extinction des flammes, ils craignent que ces effets ne soient également vrais pour les eaux de l’État. « Nous ne connaissons pas les effets exacts, car c’est plus ou moins sans précédent. Mais il est probable que cela ait un effet sur les organismes qui y vivent », explique Rasmus Swalethorp.
Cependant, les études réalisées jusqu’à présent sur d’autres cas de grands incendies montrent que l’influence des flammes sur la vie marine n’est pas toujours nécessairement négative. Entre 2019 et 2020, 24 millions d’hectares de terres ont brûlé dans l’est de l’Australie, lors d’une catastrophe communément appelée « l’été noir ». Morgane Perron, chercheuse en biogéochimie des oligo-éléments marins à l’Université de Bretagne Occidentale, a étudié ses effets sur l’océan Indien. Résultat : son équipe a observé une prolifération de phytoplancton, signe que, pendant et après les incendies, les petites algues se nourrissaient et…
-Mais « les incendies en Australie…
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