Certains clients et employés affirmaient même avoir senti la fumée et vu les flammes dès 2h30 du matin.
La catastrophe s’est rapidement propagée, peut-être encouragée par le revêtement extérieur en bois, piégeant les clients des étages supérieurs, dont certains sont morts en grimpant par la fenêtre.
Drame en Turquie : le bilan de l’incendie dans une station de ski s’élève à 76 morts
Le bilan
Le ministre de l’Intérieur a annoncé mardi soir la mort de 76 personnes, sans préciser si le précédent bilan de 51 blessés avait évolué.
Selon lui, 56 des victimes avaient été identifiées mardi soir et 45 corps restitués à leurs proches.
La presse turque a rapporté mercredi que 14 membres d’une même famille avaient péri dans l’incendie.
L’hôtel
La direction de l’hôtel Grand Kartal a présenté ses condoléances et exprimé « sa tristesse » dans un communiqué publié dans la nuit, assurant « coopérer avec les autorités pour faire la lumière sur cet accident ».
Cet établissement de luxe (plusieurs centaines d’euros la nuit) est situé à 35 km de Bolu, la capitale provinciale, et à moins de quatre heures de route à l’est d’Istanbul. Pendant ces vacances scolaires d’hiver en Turquie, il était pratiquement complet, avec 238 clients inscrits.
Le bâtiment, offrant une vue panoramique sur les montagnes, est situé à proximité d’une pente raide, ce qui a compliqué l’intervention des pompiers.
-Turquie : 76 personnes sont mortes dans l’incendie de leur hôtel,
L’enquête
Le ministère de la Justice a annoncé l’ouverture d’une enquête confiée à six procureurs et formé un comité de cinq experts.
A ce stade, neuf personnes ont été interpellées, dont le directeur de l’hôtel.
Selon le ministère du Tourisme, l’hôtel avait été « vérifié » par les pompiers en 2021 et 2024. Mais le ministère et la municipalité se renvoient la balle sur la délivrance des certificats de conformité aux normes de sécurité.
Accusations de négligence
Les survivants de la catastrophe ont dénoncé à l’unanimité l’absence de système d’alarme incendie, de détecteurs de fumée et de portes coupe-feu.
Le ministre du Tourisme a démenti l’absence d’escaliers de secours, affirmant que l’hôtel en possédait deux.
“Ce n’est pas l’incendie mais la négligence qui a causé ce décès”, écrit mercredi le grand quotidien progouvernemental Hürriyet.