???? Rencontrez Charlie Dalin, grand vainqueur du Vendée Globe 2024 ! Il nous parle des bateaux du futur, toujours plus rapides et volants. Un regard captivant sur l’avenir de la course au large et ses incroyables défis technologiques. A lire absolument à découvrir…
Lundi dernier, L’Équipe a eu le privilège d’accueillir Charlie Dalin, l’incroyable vainqueur du Vendée Globe 2024, dans ses locaux parisiens. Neuf abonnés chanceux ont pu s’asseoir devant le navigateur et l’écouter raconter son expérience, un peu plus d’une semaine après son retour triomphal aux Sables-d’Olonne. Un moment rare et précieux, durant lequel le skipper s’est montré généreux et inspirant.
Un marin à terre, mais la tête déjà en mer
De retour d’une tournée mondiale en solo de 64 jours, Charlie Dalin pouvait légitimement aspirer à un peu de repos. Mais c’était sans compter sa passion insatiable pour la mer et la compétition. ” je sors de ma grotte », plaisante-t-il avec un sourire éclatant. Partout où il passe depuis son arrivée, le navigateur suscite respect et admiration. Normal, pour un homme qui a été là où peu osent s’aventurer, tant géographiquement qu’émotionnellement.
Mais avant de repartir à la rencontre des océans, Charlie prend le temps. Il est temps de raconter, de partager cette fabuleuse épopée maritime commencée il y a des mois. Face aux questions d’un panel de lecteurs familiers avec les subtilités de la navigation hauturière, il s’exprime avec passion et précision.
Fatigue et sacrifices
Tenir un tel rythme en mer n’est pas donné à tout le monde. Lorsqu’on lui demande comment il arrive à tenir le rythme, Charlie évoque un savant mélange entre siestes, évasion mentale et gestion des priorités. ” Quand tu commences à n’avoir que deux à trois heures de sommeil en vingt-quatre heures, tu vas devoir relever ton jeu, le degré de priorité sur les siestes augmente, tu t’endors, sinon tu vas perdre ta lucidité. »
Parfois tu es tellement fatigué… Ça t’agresse, c’est collant, tu n’arrives pas à t’en débarrasser, ça te colle, tu fais des siestes, et quelques heures plus tard, tu es à nouveau épuisé.
Charlie Dallin
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L’équipe, un soutien crucial
Même s’il est seul sur son bateau, Charlie n’oublie pas son entourage à terre. Son équipe rapprochée compte une dizaine de personnes, dont quelques grands noms de la voile comme Jean-Yves Gau, pour qui il s’agissait du sixième Vendée Globe. A cela s’ajoutent un préparateur mental, un spécialiste du sommeil, un nutritionniste… Une véritable armada au service de la performance !
Des innovations toujours plus folles
Mais ce qui passionne vraiment Charlie Dalin, c’est la technologie. Entre son bateau de 2020 et celui de 2024, selon lui, il y avait « un grand écart au niveau de sa polyvalence mais aussi en termes d’ergonomie, ce qui a justifié d’en construire un nouveau. » Quant à l’avenir, le marin n’exclut pas de voir un jour des voiliers véritablement volants, capables de s’extraire complètement de l’eau à l’aide de foils. Une perspective aussi excitante qu’inquiétante…
Un jour, on passera peut-être à de véritables bateaux volants, avec des avions à l’appui. Même moi, qui aime l’innovation, je ne sais pas si c’est une bonne idée. Au lieu de faire des « avions » à 25 ou 30 nœuds, on préfère les faire autour de 40 nœuds. C’est l’évolution logique, mais cela peut mal finir.
Charlie Dallin
Et maintenant ?
Même s’il est encore tôt pour se projeter, Charlie Dalin n’a pas oublié ses rêves et ses ambitions. Un jour, c’est sûr, il aimerait s’essayer aux majestueux Ultims, ces géants des mers capables de voler au-dessus des vagues. En attendant, le Vendée Globe 2028 se profile déjà à l’horizon, avec son lot de nouveautés et de défis. De quoi continuer à faire briller les yeux de ce marin hors du commun, et de tous les passionnés qui le suivent !
A la fin de l’interview, les abonnés présents défendent un discours authentique. ovation debout. Un geste spontané et sincère pour saluer cet homme exceptionnel, qui repousse sans cesse les limites du possible. Charlie Dalin reste humble et concentré. Déjà, son regard se tourne vers le large, vers ces mers qu’il va falloir à nouveau apprivoiser. Vers ces rêves d’innovations et de records qu’il compte bien réaliser un jour.