Nouvelles règles d’assurance chômage : qu’est-ce qui change ?

Nouvelles règles d’assurance chômage : qu’est-ce qui change ?
Nouvelles règles d’assurance chômage : qu’est-ce qui change ?
Alors que la comptait plus de 3 millions de personnes indemnisées par France Travail au 30 septembre, de nouvelles règles sont entrées en vigueur au 1er janvier 2025. (©Pixabay)

Marquer la fin d’une longue bras de fer Entre gouvernement et partenaires sociaux, un nouvel accord sur l’assurance chômage vient d’entrer en vigueur. Il a été signé par les syndicats de salariés et les organisations d’employeurs le 15 novembre 2024, Alors approuvé par arrêté gouvernemental publié au Journal Officiel du 20 décembre 2024. Il remplace le régime applicable depuis 2019.

Pour rappel, les règles de l’assurance chômage sont, en principe, définies suivant négociations entre les partenaires sociaux. Le Gouvernement Attal avait refusé d’homologuer un précédent accord interprofessionnel datant de novembre 2023. Il avait alors défini par décret un régime durcissant l’indemnisation du chômage (durée d’affiliation et durée maximale d’indemnisation).

Ce décret n’a jamais été signé en raison de dissolution de l’Assemblée Nationale. A la demande de Gouvernement BarnierLe patronat et les syndicats avaient engagé de nouvelles négociations qui ont abouti à l’accord qui vient d’être approuvé.

Affiliation et rémunération sans changement

Dans le nouveau texte, le durée de l’adhésion reste fixé à six mois (130 jours ou 910 heures) au cours des 24 derniers mois ou des 36 derniers mois pour les salariés âgés de 53 ans et plus. Là durée maximale d’indemnisationil est maintenu à 18 mois (548 jours), 22,5 mois (685 jours) pour les salariés âgés de 53 à 54 ans et 27 mois (822 jours) après 55 ans.

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Les règles de l’assurance-chômage (encore) prolongées jusqu’au 31 décembre

Le nouvel accord entre en vigueur le 1er janvier 2025 pour une durée durée de quatre anssoit jusqu’au 31 décembre 2028. Toutefois, pour des raisons opérationnelles, l’Unédic, en charge de la gestion de l’assurance chômage, précise que certaines mesures sont différé de plusieurs mois.

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Paiement mensuel des allocations

L’une des mesures phares de cette nouvelle convention est la paiement mensuel des allocations. Cette mesure d’économie consiste à calculer le montant mensuel des allocations, non plus sur le nombre réel de jours d’un mois, mais plus de 30 joursquel que soit le nombre de jours du mois.

Sur une année, le nombre de jours d’indemnisation est le suivant : réduit de cinq jours (six jours pour les années bissextiles) et entraîne une perte d’indemnisation d’environ 250 €. La mesure entrera en vigueur à partir d’avril 2025, y compris pour les bénéficiaires actuellement indemnisés.

Indemnisation des seniors et des saisonniers

Les autres modifications importantes concernent la rémunération des salariés plus âgés afin de tenir compte de la allongement de l’âge légal de la retraite à 64 ans. A compter du 1er avril 2025, l’âge auquel les demandeurs d’emploi peuvent bénéficier de dispositions plus avantageuses est retardé de deux ans.

Pour les salariés âgés d’au moins 55 ans (au lieu de 53), le durée de l’adhésion de six mois est recherchée sur les 36 derniers mois précédant la fin du contrat de travail. Là durée maximale d’indemnisation passe à 22 mois et demi (685 jours), pour les demandeurs d’emploi âgés de 55 ou 56 ans (au lieu de 53 ou 54 ans) et à 27 mois (822 jours) à partir de 57 ans (au lieu de 55 ans).

Le dégressivité des allocations de chômage, qui concerne les demandeurs d’emploi percevant une indemnité journalière supérieure à 92,12€, ne s’appliquera plus aux bénéficiaires de plus de 55 ans (d’ici là, il faudra avoir au moins 57 ans de sorte que cette dégression ne s’applique pas). Ce mécanisme consiste à réduire le montant de l’allocation chômage de 30 % maximum à partir du 7ème mois d’indemnisation.

Enfin, concernant le travailleurs saisonniersà partir du 1er avril 2025, ils pourront bénéficier des allocations de chômage à condition deavoir travaillé au moins cinq mois au cours des 24 derniers mois ; jusqu’à cette date, il faut avoir travaillé au moins six mois au cours des 24 derniers mois pour en bénéficier. En conséquence, à compter du 1er avril 2025, la durée minimale d’indemnisation est fixée à cinq mois pour les saisonniers.

 
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